Cas pratiques interactifs et présentations théoriques chez Bayer - La Semaine Vétérinaire n° 1561 du 22/11/2013
La Semaine Vétérinaire n° 1561 du 22/11/2013

Parasitologie

Actu

SANTÉ ANIMALE

Auteur(s) : Stéphanie Padiolleau

Une centaine de vétérinaires étaient invités à participer au forum sur la parasitologie par le laboratoire Bayer, les 17 et 18 octobre derniers à Paris.

Quand suspecter une parasitose chez des vaches adultes ou la coccidiose chez des veaux ? Quels examens complémentaires choisir ? Autant de problématiques proposées par le laboratoire Bayer aux praticiens venus participer au forum parasitologie. Plusieurs orateurs, la plupart bien connus des confrères (voir photo), étaient de la partie pour rappeler les fondamentaux sur la coccidiose, les parasitoses, les outils diagnostiques. Carlos Hermosilla, spécialiste de la coccidiose, était également invité pour présenter ses travaux sur la réaction immunitaire précoce lors d’infestation par les coccidies.

Envisager les bonnes hypothèses diagnostiques

Outre cette partie théorique, plusieurs cas cliniques ont été soumis aux confrères afin de les aider à déterminer la démarche la plus adaptée à tel ou tel élevage. Dans chaque situation proposée (vaches qui toussent, veaux atteints de diarrhées, élevage laitier ou allaitant), les différentes causes possibles ont été rappelées et discutées. Ainsi, chez les veaux diarrhéiques, il est possible d’écarter (ou pas) une origine infectieuse (salmonellose, diarrhée virale bovine) en fonction de l’épidémiologie de l’élevage. Les agents parasitaires potentiels ne sont pas les mêmes selon l’âge des animaux (pas de cryptosporidiose chez des veaux âgés de plus de 21 jours), leur lieu de vie (Giardia ou Strongyloides en intérieur, Dictyocaulus et strongles acquis au pâturage) ou la saison (les formes immatures de paramphistomes sont génératrices de signes cliniques plutôt vers septembre ou octobre). Il est donc également important de connaître les cycles d’infestation parasitaire, les traitements effectués lors de l’entrée/sortie des animaux avec leur date d’administration, la date de rentrée après la première année de pâture, les changements de parcelle, et les analyses parasitaires effectuées précédemment.

Raisonner les examens complémentaires

Le choix des examens complémentaires se raisonne selon l’agent causal suspecté et la situation observée sur le terrain. Par exemple, en présence de veaux atteints de diarrhées, déshydratés et apathiques, un diagnostic d’orientation rapide est requis et, dans ce cas, la coproscopie pratiquée au cabinet s’impose. En revanche, lorsque les veaux “bricolent” sans caractère d’urgence, il est possible de recourir au laboratoire d’analyses pour obtenir une étiologie plus précise.

Lors de suspicions de coccidiose, il est nécessaire de tenir compte de la forte variabilité de l’intensité des signes cliniques et de l’excrétion. La chronologie entre la diarrhée et l’excrétion est irrégulière : la première peut ainsi précéder la seconde (jusqu’à quatre jours) et s’étendre au-delà (jusqu’à deux jours), mais en général la fenêtre de prélèvement est réduite (quatre à cinq jours). Un examen individuel est de faible valeur au vu de cette variabilité, mais reste à évaluer selon la situation (si seuls un ou deux veaux sont malades, par exemple). Il ne faut pas hésiter à répéter les prélèvements en cas de résultat négatif. Une analyse de McKenna est indiquée pour mettre en évidence des larves L1 de dictyocaules.

Choisir le traitement le plus adapté

Il est important d’adapter les prescriptions (traitements et plans de prévention) à chaque élevage, voire à chaque parcelle ou lot. Il est rare que toutes les pâtures soient contaminantes pour le paramphistome. S’il est possible d’identifier la ou les zones concernées, le traitement est alors réservé aux animaux qui les fréquentent. La durée des cycles parasitaires est aussi à prendre en compte : elle est de 8 semaines pour la douve, 12 pour le paramphistome.

La dictyocaulose, parfois difficile à éliminer, peut nécessiter deux ou trois traitements. La molécule adéquate est choisie selon la situation et l’objectif visé : le fenbendazole n’a pas de rémanence, mais peut être utilisé en treat and go (les animaux sont traités, mis en parc 24 heures et changés de parcelle), alors que l’éprinomectine et la moxidectine sont rémanentes et peuvent être employées pour assainir les parcelles. En cas d’échec ou d’inefficacité apparente, il est conseillé de compter les bidons (achetés et utilisés), de voir ce qui reste et de vérifier avec l’éleveur la quantité véritablement administrée aux animaux, et s’il n’a pas oublié un lot ou un animal.

Formations e-Learning

Nouveau : Découvrez le premier module
e-Learning du PointVétérinaire.fr sur le thème « L’Épanchement thoracique dans tous ses états »

En savoir plus

Boutique

L’ouvrage ECG du chien et du chat - Diagnostic des arythmies s’engage à fournir à l’étudiant débutant ou au spécialiste en cardiologie une approche pratique du diagnostic électrocardiographique, ainsi que des connaissances approfondies, afin de leur permettre un réel apprentissage dans ce domaine qui a intrigué les praticiens pendant plus d’un siècle. L’association des différentes expériences des auteurs donne de la consistance à l’abord de l’interprétation des tracés ECG effectués chez le chien et le chat.

En savoir plus sur cette nouveauté
Découvrir la boutique du Point Vétérinaire

Agenda des formations

Calendrier des formations pour les vétérinaires et auxiliaires vétérinaires

Retrouvez les différentes formations, évènements, congrès qui seront organisés dans les mois à venir. Vous pouvez cibler votre recherche par date, domaine d'activité, ou situation géographique.

En savoir plus


Inscrivez-vous gratuitement à nos Newsletters

Recevez tous les jours nos actualités, comme plus de 170 000 acteurs du monde vétérinaire.

Vidéo : Comment s'inscrire aux lettres d'informations du Point Vétérinaire

Retrouvez-nous sur
Abonné à La Semaine Vétérinaire, retrouvez
votre revue dans l'application Le Point Vétérinaire.fr