Peut-être y a-t-il moyen de construire sa vie ailleurs qu’en bord de mer…

Il existe chez les vétérinaires, comme dans nombre d’autres professions, un paradoxe à la fois révoltant et inquiétant : celui du nombre de personnes déclarées et inscrites sur les registres du chômage, alors même que les annonces d’offre d’emploi restent insatisfaites.

La consultation de l’enquête menée par l’Observatoire des métiers dans les professions libérales fait ressortir que près de 10 % de la frange salariée est ou a été, à un moment donné de l’année 2010, inscrite à Pôle Emploi. Parallèlement, nombre d’offres d’emploi restent sans réponse, même simplement téléphonique !

L’étude récente de l’OMPL a certes confirmé que tous les postes proposés n’étaient pas toujours intéressants, mais tout de même ! Que penser de ces personnes qui ne travaillent qu’à temps partiel, juste ce qu’il faut pour satisfaire aux conditions d’indemnisation ? Où est leur passion d’un métier pour lequel elles ont pourtant longuement étudié ? Et que dire encore de ces confrères ou consœurs qui vous disent, comme seule raison de leur refus, « votre ville n’est pas assez proche de la mer » ?

Alors, certes, nous ne vivons pas tous en bord de mer, à la montagne ou au cœur d’une ville universitaire, mais peut-être y a-t-il moyen de construire sa vie dans d’autres endroits, et de pouvoir alors se permettre de bénéficier de ces paysages de rêve à l’occasion des vacances ! Et surtout, d’avoir l’honneur et la satisfaction de ne pas profiter d’un système social dont, décemment, nous n’avons pas besoin. Toute situation vécue ne pourrait, bien entendu, n’être que fortuite et purement imaginaire…

• 1 Voir La Semaine Vétérinaire n° 1546 du 28/6/2013 en page 16.