Des normes OIE pour permettre les déplacements internationaux - La Semaine Vétérinaire n° 1555 du 11/10/2013
La Semaine Vétérinaire n° 1555 du 11/10/2013

Conférence de l’IFHA

Actu

SANTÉ ANIMALE

Auteur(s) : Marine Neveux

La 47e conférence internationale des autorités des courses s’est tenue à Paris, le 7 octobre dernier. Les mouvements internationaux de chevaux ont été au cœur des débats, et la politique sanitaire a notamment été mise en exergue.

Rendez-vous incontournable dans le milieu hippique, l’International Conference of Horseracing Authorithies (ICHA) réunit tous les pays autour de sujets aussi divers que la promotion des courses, l’image de marque, les problématiques sanitaires, les données socio-économiques, la dynamique des pays émergents, le dopage, etc.

Au lendemain du Prix de l’Arc de Triomphe, il était légitime de se poser la question des mouvements de chevaux de haut niveau, alors que la moitié des concurrents de cette course emblématique viennent de l’étranger. Une session était notamment consacrée au transport des chevaux. Il existe en effet un manque d’harmonisation des conditions requises au niveau mondial. L’angle sanitaire a ainsi été mis en exergue par notre confrère Bernard Vallat, directeur général de l’Organisation mondiale de la santé animale. En effet, l’OIE a intégré la problématique équine au cœur de ses axes prioritaires, grâce à un accord établi avec la Fédération équestre internationale (FEI), mais aussi avec l’IFHA.

Des incohérences sanitaires

Plusieurs difficultés sont perçues. « Un grand nombre de pays appliquent des réglementations sanitaires incohérentes et excessives. Il faut un fondement de normes scientifiques », reconnaît Bernard Vallat. L’OIE dispose de telles normes : « Vous pouvez profiter de ce qui a déjà été fait pour d’autres espèces (quarantaine, tests de laboratoire, etc.). Nous devons convaincre nos membres de respecter leurs engagements », poursuit-il. Un manque de coordination internationale est aussi relevé pour les importations temporaires. Dans ce cadre, il s’agit de convaincre les pays d’adopter des règlements spécifiques pour les chevaux qui ne sont accueillis que pour une courte durée. Le concept des chevaux high health, high performances (HHP) devrait permettre de faciliter les contrôles pour les pays d’accueil et exportateurs. « Ces chevaux bénéficieraient de conditions de transport spécifiques, avec un statut sanitaire élevé, et des engagements en termes de vaccinations, de tests de laboratoires, de quarantaine, d’identification et de traçabilité. Sur la base de normes existantes, cette population devrait être soumise à des mesures de biosécurité pour prévenir toute contamination dans le pays où elle se rendra », développe Bernard Vallat.

Des gouvernements conservateurs

« Nous avons pour mission de faciliter les déplacements de chevaux. La meilleure sécurité serait le zéro mouvement. Je viens d’Australie, un pays touché de plein fouet par des maladies arrivées de l’extérieur [NDLR : en 2007, l’épisode de grippe équine s’est élevé à 80 000 cas et a coûté plus d’un milliard de dollars]. Trouver un équilibre n’est pas facile », déplore Brian Stewart, membre de l’International Movement of Horses Committee (IFHA). « Il y a des pays qui auraient beaucoup à perdre s’ils ouvraient trop leurs portes ! » Brian Stewart reconnaît d’ailleurs que l’Australie est assez restrictive. « À un moment, une quarantaine de cinq semaines était imposée aux chevaux qui se rendaient à Melbourne. Cela décourageait les participants. Nous sommes parvenus à diminuer de 20 % ce temps, ce qui est déjà bien. »

« La grippe a été introduite en Australie par des étalons qui faisaient la navette pour la monte. Pourtant, ils étaient suivis sur le plan vétérinaire, et cela s’est quand même produit », regrette-t-il. Il estime ainsi que la gestion des locaux de quarantaine constitue un point critique : « Il faut admettre une période d’isolement. » Et de renchérir : « Créer une sous-population n’est peut-être pas suffisant. Il peut y avoir une harmonisation des protocoles, bien entendu, mais il faudra aussi que l’industrie des courses élabore des statuts de bonne santé sanitaire. » « Nos gouvernements sont conservateurs et hésitent à ouvrir les portes aux chevaux de tous horizons, car on sait que l’on peut toujours se tromper », conclut-il.

Les grandes lignes des normes OIE

→ Une liste de onze maladies équines spécifiques au cheval et cinq qui concernent plusieurs espèces. Les pays membres ont obligation de signaler ces maladies.

→ Des normes de zoning.

→ Des normes d’identification et de traçabilité.

→ Un certificat sanitaire.

→ Des normes sur la qualité des services vétérinaires.

→ Des outils de contrôle de la qualité des services vétérinaires internationaux.

→ Une compartimentation : l’établissement et le maintien dans un pays d’une sous-population d’animaux ayant un statut indemne de maladie. Elle repose sur une bonne gestion et des mesures de biosécurité, ainsi que sur un partenariat entre l’organisation privée et le gouvernement.

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