Vetnnet poursuit la réflexion sur la formation des ASV - La Semaine Vétérinaire n° 1553 du 27/09/2013
La Semaine Vétérinaire n° 1553 du 27/09/2013

Auxiliaires vétérinaires

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SOCIOPRO

Auteur(s) : Marine Neveux

Le réseau européen des centres de formation des auxiliaires vétérinaires en Europe a fait escale à Paris, les 19 et 20 septembre derniers. L’occasion de réaffirmer leur rôle auprès des confrères et la synergie qu’il convient de construire.

C’est la première fois que l’association européenne Vetnnet1 organisait sa conférence annuelle en France, à la Maison des vétérinaires à Paris. Cela s’est fait sous l’impulsion de Véronique Luddeni, administratrice du Syndicat national des vétérinaires d’exercice libéral (SNVEL) et d’AnimalPro Formation (APForm). Notre consœur représente en effet la France au sein de Vetnnet depuis deux ans. Presque tous les pays d’Europe y sont représentés, mais avec une nette suprématie des États nord-européens.

Vetnnet recense toutes les formations qui existent en Europe pour les ASV (auxiliaires vétérinaires qualifiées, auxiliaires spécialisés vétérinaires, infirmières, nurses, etc.) et tente ainsi d’harmoniser les cursus. Les systèmes de formation, de même que les prérogatives professionnelles, varient en revanche fortement d’un pays à l’autre : les Britanniques et les Néerlandais offrent par exemple une large autonomie à cette profession. Au Royaume-Uni, il existe même des cabinets de nurses.

Réflexion sur un référentiel de formation

Au-delà de la gestion de cette diversité, Vetnnet se concentre majoritairement sur les problématiques d’enseignement et de niveaux de formation. « Nous souhaitons dresser un tableau synoptique de l’ensemble des échelons d’entrée et de sortie des auxiliaires en Europe, et contrôler les degrés de qualité pour élever les niveaux de formation et de compétences de nos ASV dans les écoles », explique Véronique Luddeni.

Les pays de l’Est accusent par exemple un certain retard. Les revenus des confrères y sont moindres que dans les autres États européens, ce qui constitue un frein à l’embauche des auxiliaires. La durée de leur formation est aussi plus courte et l’âge de recrutement moins élevé, alors que la plupart des pays du nord de l’Europe recrutent des ASV au niveau du baccalauréat, voire au-delà.

Une image de coopération plus forte aux États-Unis

Lors de ces journées, le témoignage d’une consœur américaine de l’Idaho, Jodie Rockett, a permis d’éclairer l’auditoire sur la différence de perception et d’approche des auxiliaires selon les pays. En Europe, le choix du métier d’auxiliaire s’effectue sur la motivation de l’amour des animaux, mais aussi par défaut, par peur de ne pas être au niveau du concours d’admission aux écoles vétérinaires. Aux États-Unis, l’auxiliaire est davantage considéré comme un technicien qui travaille en coopération et en complémentarité avec le vétérinaire. Selon cette conception, l’association des deux permet une bonne synergie. « Surtout, donnez-leur votre confiance », a insisté notre consœur américaine. De plus, outre-Atlantique, les personnes qui accèdent à la formation d’auxiliaire sont de niveau bac + 2, voire au-delà. Face au coût élevé des études vétérinaires, c’est parfois pour elles une étape, avant de rejoindre le cursus vétérinaire. Lotte Davies, une consœur danoise, a également mis en exergue cette synergie entre vétérinaire et auxiliaire lors d’une intervention consacrée à la communication. Selon elle, la fidélisation du client et le bon développement de l’activité sont indissociables de la satisfaction de toutes les personnes qui travaillent au sein de la clinique. En outre, cette réunion a permis d’aborder plusieurs sujets techniques, comme la nutrition développée par notre confrère Michel Meunier (Hill’s).

Cette année, l’étape parisienne s’est concentrée sur la thématique « back to basics ». La conférence 2014 se tiendra à Lipica, en Slovénie.

  • 1 Veterinary European Transnational Network for Nursing Education and Training.

Vers un échelon 6 pour les auxiliaires en France

Cinq échelons existent en France pour les auxiliaires. Actuellement, le projet d’un 6e niveau optionnel est à l’étude, avec l’ajout d’aptitudes dans les domaines du merchandising, de la chirurgie, du management. « La plupart des ASV quittent leur poste au bout de dix ans. Ce niveau 6 permettrait de valider des compétences et constituerait un élément de motivation professionnelle », commente Véronique Luddeni.

Le Danemark a déjà mené une telle réflexion.

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