« Nos réunions ont permis d’organiser les services de garde dans la région »

Après avoir travaillé pendant quinze ans en association à Cronenbourg, Denis Bilger, président du conseil régional de l’Ordre (CRO), a choisi l’exercice canin en nom propre à Hoenheim, au nord de la communauté urbaine de Strasbourg. Originaire de Geispolsheim, il est élu au CRO en 1991, mais depuis quelques années, le périmètre régional a changé : « Avant, le CRO réunissait les deux départements alsaciens, ainsi que celui de la Moselle. Mais au début des années 90, ce dernier a été rattaché à la Lorraine. » Élu président en 2003, il axe ses mandats sur les rencontres entre vétérinaires du Haut-Rhin et du Bas-Rhin, avec l’organisation de prestations de serment de Bourgelat (en 2005, 2009 et 2013). Il porte aussi ses efforts sur l’entente entre les générations de vétérinaires ainsi qu’entre praticiens voisins de clientèle. « Le CRO a, depuis dix ans, concilié de nombreux conflits internes à la profession », tient-il à rappeler. Beaucoup de différends sont réglés à l’amiable, sans procès.

Gestion des services de garde

Le CRO a notamment été à l’écoute des demandes de la clientèle pour les gardes de nuit ou les dimanches. « Des réunions entre vétérinaires ont permis d’organiser les services de gardes à Strasbourg ou dans les communautés de communes de Haguenau et Sélestat et, dans le département voisin, de Colmar et Mulhouse. »

Pour lui, la passion du métier remonte à l’enfance. « J’allais en vacances chez ma grand-mère et mon oncle, dans le Sundgau, près de la frontière suisse. Il y avait des vaches à côté du restaurant familial et j’aimais beaucoup m’en occuper, se souvient-il. J’ai fait d’ailleurs de la prophylaxie dans ce secteur, durant mes dernières années d’études. Au départ, la rurale m’intéressait. Mais le marché en a décidé autrement. »

Parallèlement à sa clinique, il a été vétérinaire vacataire des abattoirs de Strasbourg, conseiller prud’homal au tribunal de Schiltigheim pendant dix ans, et cofondateur (avec un associé et deux pharmaciens biologistes) de la société Alsace Bio Hygiène, pour les contrôles d’hygiène alimentaire chez les traiteurs, les bouchers et les professionnels de la restauration collective.

Sa thèse sur le « renouveau de l’attelage par les concours, l’exemple alsacien » révèle son autre passion : l’attelage. Une discipline où son épouse excelle, puisqu’elle a été championne d’Alsace. À la tête d’une impressionnante collection de calèches, il reconnaît que son beau-père lui a transmis le virus. Les fêtes locales, les cérémonies officielles, et le congrès des élus de l’Ordre, qui avait réuni 350 participants en l’an 2000, ont été l’occasion d’exposer sa vingtaine d’exemplaires !