« L’activité canine prédomine à 90 %, avec une hausse de la clientèle de petits rongeurs »

Femme de contact, la présidente du SVEL départemental a de multiples casquettes, toutes en rapport avec son désir de protéger et de soigner les animaux, avec une préférence pour ceux de la ferme. Vétérinaire sapeur-pompier depuis la fin des années 80, Marie-Christine de Fontbonne est aussi impliquée dans l’association qui gère le refuge de L’Arche de Noé, créé en 2004 à Ernolsheim-Bruche, près de chez elle, à Molsheim. « L’endroit accueille tous les animaux de la ferme qui ont été maltraités ou abandonnés, que ce soient des poules, des chevaux, des moutons, des lapins ou des cochons, explique-t-elle. Nous les soignons et leur trouvons une famille d’accueil, mais ils restent la propriété de L’Arche de Noé. » Dans ce refuge doté de 30 boxes, près de 200 animaux, toutes espèces confondues, sont logés en permanence. « Nous avons récemment gardé un renard pendant 15 jours, en surveillance sanitaire, car il avait mordu un pompier. Finalement, il n’avait pas la rage. »

Appréhender les urgences spécifiques

Parfois, les situations sont délicates voire dramatiques. « Un jour, un propriétaire nous a appelés à l’aide pour récupérer une vache gestante, sortie de son pré, se souvient-elle. Mais une collision s’est produite avec un automobiliste et nous n’avons malheureusement pas pu la sauver. »

Avec son mari Raoul de Fontbonne, ils possèdent divers animaux (des cochons, des poneys, des lapins, des poules et des canards notamment), tous passés par le refuge. Ils ont aussi recueilli six bœufs ! « Nous assurons leur pension, chez un fermier du Limousin, à condition qu’ils ne soient pas mangés ! », car chez les Fontbonne, on mange peu de viande.

Après avoir travaillé aux services vétérinaires de Guyane « notamment à l’inspection des épiceries », elle a exercé à Colmar comme salariée, avant de s’installer en 1987 à Molsheim, puis de s’associer en 1999 avec son époux et leur consœur Karine Zind. Pour les gardes, les trois associés s’organisent entre eux.

« Aujourd’hui, c’est l’activité canine qui prédomine à 90 %, avec une augmentation de la clientèle de petits rongeurs », ajoute Marie-Christine de Fontbonne, qui reconnaît une préférence pour la chirurgie.