Les affections respiratoires chez le cheval - La Semaine Vétérinaire n° 1543 du 07/06/2013
La Semaine Vétérinaire n° 1543 du 07/06/2013

Formation

ÉQUIDÉS

Auteur(s) : PHILIPPE CIANTAR*, SOPHIE PAUL**, XAVIER D’ABLON***, CHRISTEL MARCILLAUD-PITEL****, SOPHIE PAUL-JEANJEAN*****

Fonctions :
*praticien à Pont-L’Évêque.
**praticienne à Avrillé.
***praticien à Deauville.
****directrice du Respe. Article tiré des conférences présentées aux journées annuelles des GTV à Nantes, en mai 2013.

Les affections respiratoires sont une dominante pathologique chez le cheval. Considérées comme le deuxième motif de consultation après les boiteries, elles sont fréquentes pour deux raisons principales :

– les conditions de vie des chevaux (confinement en box la majeure partie du temps, contacts étroits et variés avec de nombreux congénères venant de différentes écuries qui favorisent la propagation des agents infectieux, etc.) ;

– la demande des propriétaires et des utilisateurs (chevaux performants mais peu rustiques, maladies subcliniques affectant la performance, etc.).

CLASSIFICATION DES AFFECTIONS RESPIRATOIRES

Les affections respiratoires peuvent être classées selon leurs causes (faciles à identifier pour les maladies infectieuses lorsque l’agent responsable est connu, beaucoup plus difficiles lorsque l’étiologie est multiple, voire inconnue), leur localisation (affections de l’appareil respiratoire supérieur ou profond) et leur expression clinique (toux, jetage, contre-performance).

Si les techniques de laboratoires actuelles permettent d’établir un diagnostic dans la plupart des cas, les traitements à la disposition du praticien ne constituent pas toujours une solution curative satisfaisante. Face aux maladies infectieuses, l’objectif est clair : il convient de se débarrasser de l’agent causal, mais les moyens thérapeutiques pour y parvenir ne sont pas toujours efficaces.

Pour les maladies inflammatoires, le problème est souvent plus complexe. D’abord parce que l’étiopathogénie est incertaine et les traitements, encore aujourd’hui, symptomatiques. Mais surtout parce que ces affections sont fortement dépendantes des conditions de vie des chevaux. Or, les modifier n’est pas forcément compatible avec la disposition des lieux de détention des animaux, ni avec les objectifs de leur utilisation définis par les propriétaires ou les entraîneurs. Les affections deviennent alors récurrentes et le vétérinaire est confronté à des propriétaires qui ne comprennent pas pourquoi, malgré les traitements, leur cheval tousse toujours.

LES VIRUS RESPIRATOIRES

Les principaux virus respiratoires sont ceux de la grippe équine et de la rhinopneumonie. Ils induisent l’apparition d’une combinaison de symptômes, à la fois généraux et respiratoires : un abattement, une hyperthermie, un jetage nasal, une toux, une modification de la respiration. La réalisation d’analyses de biologie moléculaire permet une identification fiable et rapide de l’agent pathogène responsable, à partir d’écouvillons naso-pharyngés faciles à prélever sur le terrain.

L’apparition de cas suspects dans une écurie doit conduire à prendre en compte, le plus rapidement possible, le développement éventuel d’une épizootie. Pour tous les virus respiratoires du cheval, les sources d’excrétion virale les plus contaminantes sont les sécrétions respiratoires. Les risques de contagion sont les plus élevés lors de contact avec les chevaux. Les virus peuvent aussi être dispersés dans l’air sous forme d’aérosols et passer d’un cheval à l’autre via des vecteurs humains ou matériels. Pour limiter l’extension de la maladie au sein d’un effectif, des mesures sanitaires s’imposent : isolement, séparation des chevaux de la structure atteinte en trois groupes (les malades, les individus potentiellement contaminés ou suspects, les sujets sains), nettoyage du matériel de pansage et de soin, etc.

LA GOURME

La gourme chez le cheval est une maladie bien particulière due à Streptococcus equi. Elle est caractérisée par une contagiosité importante. Les mesures sanitaires à mettre en place sont les mêmes que dans le cadre des maladies virales. Limiter la diffusion de l’infection à l’extérieur nécessite de détecter les porteurs asymptomatiques. Ce portage latent, dans les poches gutturales des chevaux, constitue le facteur de risque épidémiologique majeur de cette infection.

LE RESPE

Le Réseau d’épidémiosurveillance en pathologie équine (Respe) assure une veille épidémiologique des maladies équines en France et en Europe. En cas d’épizootie, le Respe a la capacité de suivre les différents foyers, de mener des enquêtes de terrain et d’informer la filière par des communiqués réguliers. En cas de crise sanitaire majeure, le réseau mobilise une cellule de crise assistée d’experts qui préconise les mesures sanitaires à appliquer.

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