La crise économique a-t-elle un impact sur votre activité ? - La Semaine Vétérinaire n° 1543 du 07/06/2013
La Semaine Vétérinaire n° 1543 du 07/06/2013

Entre nous

FORUM

Auteur(s) : Carole André

La part du pet food a nettement diminué

Vincent Coupry, praticien à Cholet (Maine-et-Loire).

J’ai repris la clinique dans laquelle je travaille actuellement en 2006, avec quelques problèmes. Après avoir stabilisé le chiffre d’affaires en 2008-2009, la crise est arrivée et de nouvelles difficultés sont apparues. Je travaille dans une région où les salaires sont relativement bas et beaucoup de personnes sont employées en CDD ou travaillent en intérim. Je remarque une forte augmentation des paiements en plusieurs fois, même pour des petites sommes. Les clients ont un peu d’argent les deux premières semaines du mois et beaucoup moins par la suite… Du coup, l’activité de la clinique baisse en fin de mois. D’ailleurs, j’ai réduit l’amplitude des horaires d’ouverture. Au niveau des vaccins, le chiffre ne varie pas, ce qui n’est pas le cas de certains soins que les propriétaires n’estiment pas indispensables pour leur animal, comme le détartrage. Côté pet food, nous ne vendons presque plus d’aliments pour les grands chiens. Nous sommes passés à une gamme nettement moins chère, mais cela ne suffit pas à garder toute la clientèle. Même avec les chats, alors que ces produits se vendaient bien, nous avons réduit le choix de nourriture. Aujourd’hui, je ne vois pas de solutions à court terme. Il faut attendre la reprise générale. Je m’interroge : peut-être que si tous les praticiens de mon secteur acceptaient d’augmenter légèrement leurs tarifs, nous serions un peu moins sur le fil du rasoir ?

Moins d’impact sur la clientèle équine

Christophe Descamps, praticien équin à Saint-Georges-de-Reneins (Rhône).

L’impact de la crise ne se fait pas trop ressentir pour les vétérinaires équins. J’exerce depuis 2007 avec un associé et une collaboratrice et, depuis, notre chiffre d’affaires continue à augmenter chaque année. Nous nous sommes installés juste au début de la crise, donc nous ne connaissons pas la période précédente. En revanche, depuis notre installation, nous n’avons pas subi de pertes. La clientèle équine est plutôt aisée, que ce soit les particuliers ou les professionnels, et la crise économique a sûrement moins d’impact sur elle. Nous remarquons tout de même quelques petits changements de comportements. Les clients demandent de plus en plus souvent des conseils par téléphone. Ils préfèrent attendre que nous passions dans leur secteur, s’il n’y a pas d’urgence, plutôt que de payer des frais de déplacement supplémentaires. Pour les médicaments, ils ont tendance à acheter les vermifuges sur Internet parce que c’est moins cher. Enfin, nous remarquons des délais de paiement un peu plus longs. Certains mettent plus de temps à payer, ils ont souvent un mois de retard, chez les particuliers comme chez les professionnels.

La diversité des activités permet de s’en sortir

Agnès Bertrand, praticien au Vigan (Gard).

J’exerce dans un petit cabinet de campagne où l’on fait de tout. Grâce à cette pratique mixte, j’ai pu repérer des secteurs plus touchés que d’autres par la crise économique, comme celui des bovins. Les éleveurs ont souvent réalisé des investissements lourds et sont endettés. Ils font faire le minimum de soins à leurs bêtes. Quant à la pharmacie vétérinaire, c’est souvent un groupe (situé à plus de 500 km de là !) qui fournit les médicaments aux éleveurs.

La prophylaxie n’est pas payée à sa juste valeur et nous sommes en dessous du seuil de rentabilité. Pour les ovins et les caprins, il n’y a pas de différence notable. Les éleveurs font souvent des produits transformés comme le fromage. Ils bénéficient du regain de confiance des consommateurs pour les produits locaux et ont appris du même coup à se diversifier. En revanche, nous voyons de moins en moins de chevaux de loisir, car l’entretien et les soins coûtent cher. Quant aux chiens, je remarque que l’activité est stable.

À la campagne, j’ai la chance d’avoir une clientèle fidèle. Récemment, j’ai même vu des propriétaires des grandes villes alentours venir jusqu’à mon cabinet, car les prix y sont attractifs. Mon chiffre d’affaires est en progression, car j’ai fait le choix de la diversité. Les activités plus rentables rattrapent celles qui le sont moins.

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