Les cas imputables à E. coli et à Campylobacter en hausse sur 2011 - La Semaine Vétérinaire n° 1538 du 03/05/2013
La Semaine Vétérinaire n° 1538 du 03/05/2013

Zoonoses alimentaires

Actu

SANTÉ PUBLIQUE

Auteur(s) : Nathalie Devos

En revanche, les salmonelloses humaines ont diminué pour la septième année consécutive, selon un récent rapport européen.

En 2011, 5 648 foyers de toxi-infection alimentaire collective ont été signalés par les 27 états membres de l’Union européenne. 93 personnes en sont mortes. C’est ce que révèle le rapport commun de l’Autorité européenne de sécurité des aliments (Efsa) et de l’European Centre for Disease Prevention and Control (ECDC), paru en avril dernier1.

La campylobactériose reste la maladie zoonotique d’origine alimentaire la plus fréquemment signalée chez l’homme, avec une augmentation constante des cas au cours des cinq dernières années. En 2011, 220209 cas humains sont rapportés, soit 2,2 % de plus qu’en 2010. Campylobacter est principalement retrouvé dans la viande crue de poulet.

Salmonelles : les plans chez les volailles portent leurs fruits

Les cas humains de salmonellose – qui reste la deuxième zoonose alimentaire la plus fréquemment signalée chez l’homme – continuent de décroître pour la septième année consécutive. Au total, 95 548 cas confirmés sont notifiés en 2011, soit une baisse de 5,4 % par rapport à 2010 (et de 37,9 % versus 2007). La réduction la plus statistiquement significative dans l’Union est observée durant la période 2008 à 2011. Cette diminution est à mettre en relation avec les programmes de contrôle de la prévalence des salmonelles mis en place, avec succès, dans les élevages avicoles. Le plus souvent, Salmonella spp. est isolée dans la viande fraîche et hachée de poulet, ainsi que dans les préparations à base de cette viande. Comme les années précédentes, Salmonella Enteritidis et S. Typhimurium restent les sérovars les plus impliqués dans les cas de salmonellose humaine (respectivement 44,4 % et 24,9 %).

Quant à la listériose, le nombre de cas humains signalés en 2011 s’établit à 1 476, en légère diminution par rapport à 2010 (- 7,8 %). Comme les années antérieures, le taux de mortalité reste élevé (12,7 %) chez les personnes atteintes. Listeria monocytogenes est principalement détecté dans les produits de la mer et les fromages.

L’épidémie due à E. coli O104 : H4 explose les compteurs

Les bactéries Escherichia coli VTEC/STEC/EHEC ont causé pour leur part 9 485 cas de maladies humaines en 2011, en forte hausse par rapport à l’année précédente (3 656 cas en 2010, soit + 159,4 %). L’augmentation conséquente observée en 2011 est principalement due au foyer épidémique important dû à la souche rare E. coli O104 : H4, en Allemagne et en France, associé à des grai­nes germées de fenugrec.

Au final, la plupart des cas recensés sont imputables à E. coli O157 (41,2 %), mais le sérotype O104 : H4 représente quand même 20,1 % du total. Selon le rapport, le nombre de contaminations humaines par VTEC augmente chaque année depuis 2008 dans l’Union. En majorité, les VTEC sont détectés dans de la viande bovine, mais aussi dans celle d’autres espèces.

Quant aux cas humains de zoonose alimentaire dus à Yersinia, ils sont également en hausse par rapport à 2010, s’établissant à 7 017 en 2011 (+ 3,5 %). Toutefois, la tendance observée en Europe sur la période 2007 à 2011 est globalement et statistiquement à la baisse. Yersinia enterocolitica est le plus souvent détectée dans la viande de porc et ses dérivés.

+ 20 % de cas de trichinellose par rapport à 2010

En 2011, deux parasitoses, la trichinellose et l’échinococcose, sont respectivement à l’origine de la contamination de 268 (+ 20,2 % par rapport à 2010) et 781 (+ 3,3 %) personnes dans l’Union européenne. Trichinella est davantage retrouvée chez les porcs d’élevage qu’en 2010, mais sa prévalence reste la plus forte chez les animaux sauvages.

Echinococcus multilocularis est majoritairement rapporté chez les renards par plusieurs États membres (l’homme peut se contaminer en ingérant des œufs du parasite, excrétés par les renards, présents sur les végétaux et les baies sauvages). L’échinococcose, provoquée par le parasite Echinococcus multilocularis, a augmenté chez l’homme au cours des cinq dernières années.

Bien entendu, des disparités au niveau des notifications sont observées selon les pays, et une tendance globale à la baisse ou à la hausse, pour l’ensemble des 27 états membres, peut être inverse dans certains d’entre eux. Par ailleurs, le pourcentage de cas humains notifiés ne permet pas de préjuger de l’état sanitaire d’un pays, car les données dépendent de l’efficacité des systèmes de surveillance, de validation, et des notifications en temps réel aux autorités européennes.

Formations e-Learning

Nouveau : Découvrez le premier module
e-Learning du PointVétérinaire.fr sur le thème « L’Épanchement thoracique dans tous ses états »

En savoir plus

Boutique

L’ouvrage ECG du chien et du chat - Diagnostic des arythmies s’engage à fournir à l’étudiant débutant ou au spécialiste en cardiologie une approche pratique du diagnostic électrocardiographique, ainsi que des connaissances approfondies, afin de leur permettre un réel apprentissage dans ce domaine qui a intrigué les praticiens pendant plus d’un siècle. L’association des différentes expériences des auteurs donne de la consistance à l’abord de l’interprétation des tracés ECG effectués chez le chien et le chat.

En savoir plus sur cette nouveauté
Découvrir la boutique du Point Vétérinaire

Agenda des formations

Calendrier des formations pour les vétérinaires et auxiliaires vétérinaires

Retrouvez les différentes formations, évènements, congrès qui seront organisés dans les mois à venir. Vous pouvez cibler votre recherche par date, domaine d'activité, ou situation géographique.

En savoir plus


Inscrivez-vous gratuitement à nos Newsletters

Recevez tous les jours nos actualités, comme plus de 170 000 acteurs du monde vétérinaire.

Vidéo : Comment s'inscrire aux lettres d'informations du Point Vétérinaire

Retrouvez-nous sur
Abonné à La Semaine Vétérinaire, retrouvez
votre revue dans l'application Le Point Vétérinaire.fr