Savoir d’où vient la viande est un critère de confiance pour 70 % des vétonautes - La Semaine Vétérinaire n° 1529 du 01/03/2013
La Semaine Vétérinaire n° 1529 du 01/03/2013

Entre nous

QU’EN PENSEZ-VOUS ?

Auteur(s) : Nathalie Devos

L’indication de l’origine de la viande est un critère de confiance aux yeux de 7 vétonautes sur 10 qui ont répondu à notre récent sondage, mis en ligne sur WK-Vet.fr. Des résultats proches de ceux d’une autre enquête, réalisée au niveau national par l’association de défense des consommateurs CLCV1. Elle révèle ainsi que 79,4 % des personnes interrogées demandent d’être informées sur les lieux de naissance, d’élevage et d’abattage des animaux. Seuls 8 % se contenteraient d’une information limitée aux lieux d’élevage et d’abattage, et 3 % se satisferaient de la mention de l’élevage uniquement.

Des mentions qui varient selon les denrées

S’agissant des produits contenant de multiples composants (dont de la viande), 81 % des sondés demandent une information sur l’origine des principaux ingrédients (c’est-à-dire ceux qui représentent la moitié du poids du produit). Il n’est pas inutile de rappeler en effet que les obligations d’étiquetage des origines géographiques varient selon les produits. Ainsi, pour la viande, elle n’est actuellement obligatoire que pour celle des bovins. Cette obligation sera étendue aux viandes de porc, de volailles, de mouton et de chèvre dans toute l’Europe à partir du 13 décembre 2013. En revanche, les produits transformés à base de viande sont seulement tenus de mentionner l’espèce animale concernée.

De surcroît, les marques et les publicités peuvent entretenir la confusion sur l’origine des produits. Par exemple, Findus met en avant le fait que ses produits Croustibat sont fabriqués à Boulogne sur Mer, mais l’origine du poisson qu’ils contiennent est parfois beaucoup plus lointaine (Pacifique ou Alaska selon les espèces).

Pour une meilleure traçabilité de tous les ingrédients

Selon un autre sondage réalisé par Opinionway2, 70 % des sondés estiment que le récent scandale des préparations à base de viande de cheval au lieu de bœuf est « révélateur d’une réelle détérioration de la qualité des produits alimentaires en France ». En outre, à la question à réponses multiples « quels sont pour vous les acteurs responsables du récent scandale de la viande chevaline ? », 90 % citent les sous-traitants qui ont vendu la viande, 88 % les industriels qui ont fabriqué les produits, 65 % l’État et les ministères concernés (Agriculture, répression des Fraudes) et 43 % les distributeurs (supermarchés, enseignes de surgelés) qui ont vendu les produits incriminés.

Pour 95 % des personnes interrogées dans ce sondage, les mesures prioritaires à mettre en œuvre sont d’une part de garantir une meilleure traçabilité de tous les ingrédients sur les étiquettes et d’autre part, pour 90 %, de développer les labels (AOC, label Rouge, etc.) afin de certifier la qualité de la viande quel que soit son mode de distribution (frais, surgelé, etc.). 86 % estiment par ailleurs qu’il faut réduire au maximum les importations de produits alimentaires de provenance étrangère et 41 % qu’il faudrait interdire les marques qui ont été mises en cause dans le récent scandale.

Bruxelles interpellée

Les trois ministres Stéphane Le Foll (Agriculture), Benoît Hamon (Consommation) et Guillaume Garot (Agro-alimentaire) ont reçu les professionnels de la filière viande le 21 février dernier. Au plan de la réglementation, qui relève du niveau européen, les participants se sont accordés sur l’importance d’accélérer l’application des règles sur l’étiquetage et sur l’information du consommateur concernant l’origine des viandes. Les ministres ont réaffirmé la volonté de la France de porter le sujet à Bruxelles.

  • 1 Consommation, logement et cadre de vie, enquête réalisée auprès de 1040 internautes du 13 décembre 2012 au 28 janvier 2013.

  • 2 Réalisé auprès de 1017 personnes les 12 et 13 février 2013.

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