Quelles sont vos relations avec les éleveurs ? - La Semaine Vétérinaire n° 1529 du 01/03/2013
La Semaine Vétérinaire n° 1529 du 01/03/2013

Entre nous

FORUM

Auteur(s) : HÉLÈNE ROSE

En référés, je sélectionne des éleveurs motivés

Françoise Lemoine, praticienne en médecine et en reproduction à Nantes (Loire-Atlantique).

Je constate une professionnalisation chez 20 % de mes clients. Ils élèvent plusieurs races et produisent un nombre de chiots importants, pour fournir les animaleries. S’ils me consultaient surtout pour des urgences et des vaccinations il y a quelques années, ils recherchent aujourd’hui des conseils pointus. Lors des visites d’élevage, nous analysons ensemble leurs résultats et mettons en place des protocoles sanitaires. Des problèmes de compétence territoriale vont peut-être se poser. Un mandat sanitaire national pour les vétérinaires canins simplifierait ces démarches. Il me semble important que la qualité de ces élevages soit contrôlée par un vétérinaire ayant une compétence en élevage des carnivores, et non par un prestataire attaché à un petfooder ou à un groupement d’éleveurs.

La majorité de mes éleveurs sont passionnés par une ou deux races pour lesquelles ils sont reconnus nationalement. Ils souhaitent constamment les améliorer, et sont soucieux de la qualité de leurs chiots. Outre des conseils spécialisés en reproduction, ils apprécient d’avoir un plateau technique complet à leur disposition, et font pratiquer de nombreux examens de dépistage.

Je reçois aussi environ 20 % de particuliers, pour lesquels le côté affectif est primordial. Leur principale préoccupation est de limiter au maximum le risque de complication lors de la mise à la reproduction, par un suivi des chaleurs et de la gestation comparable à celui pratiqué en médecine humaine.

Des amateurs soucieux de la santé de leurs chats

Claire Laniesse, praticienne en clientèle féline au Havre (Seine-Maritime).

Notre clientèle est surtout composée d’éleveurs félins amateurs, passionnés par une race et attachés à leurs compagnons, principalement des maine coons ou des persans. Ils recherchent un avis professionnel sur les informations qu’ils trouvent sur Internet et sont à l’écoute de nos conseils. Ils s’intéressent au cycle de reproduction, au suivi de gestation, et sont demandeurs d’examens complémentaires lors d’avortement. Ils s’inquiètent en priorité pour la santé des chattes. La plupart possèdent un mâle et plusieurs femelles, qu’ils font reproduire en élevage clos. Je le leur conseille d’ailleurs lorsqu’ils ont peu de connaissances, afin d’éviter des problèmes sanitaires. Ces éleveurs parcourent parfois de longues distances pour acheter un animal dans un élevage qui leur semble sérieux, et veulent des animaux en bonne santé. Même débutants, ils connaissent les tests génétiques et sont partants malgré l’investissement financier. Cela leur permet aussi de valoriser leurs chatons.

Nous avions aussi dans notre clientèle deux éleveurs semi-professionnels de persans, qui ont cessé leur activité. J’ai pratiqué des césariennes sur leurs chattes, mais je n’ai jamais visité leurs élevages personnellement, même si je trouve la gestion de grands effectifs techniquement intéressante. L’un de nos clients monte actuellement un petit élevage de bengales, et choisit ses chats l’un après l’autre…

Un bon suivi permet de meilleurs résultats

François Boulangé, praticien canin et équin à Tréguier (Côtes-d’Armor).

Quelques particuliers nous sollicitent pour des inséminations artificielles en semence fraîche. Certains sont des éleveurs amateurs, qui font reproduire leur chienne tous les deux ou trois ans. Ils sont avides de conseils, particulièrement sur la mise bas. Nous ne proposons pas de conseil en génétique, mais nous leur signalons si un problème particulier est connu dans la race qui les concerne.

Je voyais régulièrement un éleveur de yorkshires et de bichons, parti à la retraite l’an passé. Notre relation était plus étroite qu’avec des clients qui consultent au coup par coup. À la suite d’échecs de reproduction, il m’avait sollicité pour mettre en place un suivi des chaleurs de ses chiennes et des inséminations artificielles. Très motivé, attentif à ses plans d’accouplement, il estimait avec raison se simplifier la vie en réalisant un bon suivi, et nous amenait ses animaux au bon moment. Toutes les conditions étaient réunies pour que l’insémination fonctionne bien, et le taux de chiennes pleines était compris entre 80 et 90 %. En général, les particuliers ne sont pas aussi attentifs au protocole d’insémination et le taux de réussite est moindre.

Nous ne pratiquons pas de tarifs de groupe pour les éleveurs, mais ils sont les bienvenus à la clinique, d’autant que les visites d’élevage m’intéresseraient.

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