Quelles sont vos attentes pour l’année 2013? - La Semaine Vétérinaire n° 1523 du 18/01/2013
La Semaine Vétérinaire n° 1523 du 18/01/2013

Entre nous

FORUM

Auteur(s) : SERGE TROUILLET

Faire évoluer mon cabinet en clinique vétérinaire

Corinne Muller, praticienne canine à Roubaix (Nord).

Pour la profession vétérinaire, j’espère que 2013 ne sera pas synonyme de la perte de la délivrance des médicaments, avec en ligne de mire les antibiotiques. Le pharmacien est trop peu formé, à mon sens, au médicament vétérinaire. D’autant que malheureusement, trop nombreux dans mon secteur sont ceux qui ne se sentent pas concernés par le respect de sa prescription, par ses effets indésirables ou par les associations à éviter. Nous ne vendons pas des bonbons ! C’est une responsabilité à laquelle j’attache beaucoup d’importance. J’enragerais de voir que des raisons commerciales l’emportent sur l’éthique. Ce n’est pas une question d’argent, mais de principe. Concernant mon cabinet, je n’ai pas à me plaindre. Je suis installée depuis trois ans et la croissance est continue. Je n’exerce pas dans un secteur privilégié, au contraire. Dans le Nord-Pas-de-Calais, autour de Roubaix, la région est pauvre. Cependant, j’ai une clientèle canine et féline fidèle, qui fait soigner ses animaux. Les NAC y occupent une place croissante. J’espère que cette tendance se poursuivra en 2013 et que je pourrai à la fois aménager mon chenil contagieux et embaucher, à temps partiel dans un premier temps, une ASV de niveau 5. Cela me permettrait de faire évoluer mon cabinet en clinique vétérinaire. C’est une réelle attente pour moi, cette année.

Réfléchir au développement de services

Olivier Ségura, président du GTV 48, praticien mixte à Marvejols (Lozère).

Nous sommes préoccupés par la question de la prescription-délivrance du médicament vétérinaire. C’est une épée de Damoclès au-dessus de nos têtes. Si nous ne pouvions plus le délivrer, notre modèle économique n’y survivrait pas. Il représente en effet plus de la moitié du chiffre d’affaires de notre activité rurale, qui elle-même prévaut largement (80 %) dans notre structure. Nous devrions alors revoir l’exercice de notre métier au quotidien, aux dépens de la pratique rurale. Comment, alors, assurer le maillage sanitaire ? L’an passé, nous avons été confrontés à un cas de tuberculose en Lozère. Je forme le vœu que la profession ne s’oriente pas vers une désertification vétérinaire dans les campagnes comme cela se profile parfois en médecine humaine. Pour le cabinet, nous souhaitons poursuivre les bonnes relations que nous entretenons avec nos clients. Nous bénéficierons pour cela de l’arrêt de la vaccination obligatoire contre la fièvre catarrhale ovine, qui a apaisé les difficultés économiques de certains d’entre eux. Nous aurons ainsi davantage de temps pour réfléchir au développement de services, notamment le suivi d’élevage, voire l’audit en clientèle. Nous devons nous préparer à ce type d’évolution et nous former correctement pour la mener à bien.

Revoir les gardes de nuit pour les salariés

Christopher Stockwell, praticien équin à Falaise (Calvados).

L’un de mes souhaits est que, dans cette période difficile, les professionnels du monde du cheval soient vigilants dans leur gestion. Nous dépendons de cela pour continuer à exercer et nous avons nous-mêmes l’obligation de gérer en flux tendu les dépenses. Maillons d’une chaîne extrêmement fragilisée, nous devons éviter tous les surcoûts pour ne pas l’affaiblir davantage. Nous en pâtirions. Par ailleurs, je forme le vœu que, assez rapidement, soit réglée la problématique des gardes de nuit pour les salariés. Notre activité étant continue, nous nous attachons les services d’auxiliaires uniquement pour cette tâche. Or, avec les contraintes du Code du travail et le poids des charges sociales, ce service se révèle très onéreux. C’est une difficulté et je souhaite qu’elle soit prise à bras-le-corps par la profession. Nous ne pouvons indéfiniment continuer à nous comporter comme des autruches. Devant elle, toutes les stratégies de contournement sont imaginées par les confrères, comme le salariat déguisé qui consiste à donner une part de la Selarl à un collaborateur en laissant croire qu’il est associé ! Ce n’est pas correct. Pour autant, nous ne savons rien des démarches entreprises, s’il en existe. Il est nécessaire que nous puissions nous appuyer sur une pratique légale et financièrement raisonnable en la matière.

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