Dépistage, vers une procédure allégée ?

Le ministre de l’Agriculture vient de soumettre à la Commission européenne une proposition de modification des modalités du dépistage de la tuberculose. Dès janvier 2012, la Direction générale de l’alimentation avait saisi l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses), afin d’évaluer les protocoles envisagés. Il s’agit également de mettre le dispositif français en conformité avec la réglementation européenne. Pour l’instant, l’Europe ne valide que l’emploi des tests à l’interféron ã pratiqués en même temps que l’intradermo-tuberculination simple (IDS) ou comparative (IDC), alors que la France les utilise “en série” en Dordogne et en Côte-d’Or ou pour requalifier les cheptels douteux.

Dépistage variable selon le statut de l’élevage

Deux protocoles ont été évalués pour le dépistage, d’une part dans les élevages indemnes et, d’autre part, dans les élevages infectés, en cours d’assainissement, considérés particulièrement à risque ou voisins de foyers.

Pour les élevages indemnes, le protocole prévoit d’effectuer un test IFNã après un résultat douteux en IDS ou en IDC. Si le résultat est positif à l’un des tests, un abattage diagnostique serait demandé. La fiabilité des résultats est conditionnée à la réalisation précise des intradermotuberculinations et à leur lecture objective, donc avec une mesure du pli de peau à J 0 et à J 3.

Dans les autres cas, les tests IFNγ seraient effectués en même temps que les IDS, afin d’augmenter la sensibilité du dépistage.