Trois centrales investissent dans des logiciels vétérinaires

C’est l’un des faits marquants du congrès Afvac 2012. Les trois plus grosses centrales d’achats, Alcyon, Centravet et Coveto, investissent désormais dans les logiciels de gestion. Elles proposent trois solutions différentes et concurrentes. Avec 38 % de parts de marché en 2012 selon une enquête Imago, Vétocom, leader incontesté de ce marché, continue à innover en lançant la version 7 de son logiciel. Plus que les caractéristiques, ce sont les philosophies qui diffèrent.

Centravet : GmVet, un logiciel sur le Cloud

Centravet est la première centrale à avoir dévoilé cette année son logiciel GmVet (prononcer « j’aime vet »). La version rurale était déjà en démonstration sur son stand en mai dernier lors du congrès des Groupements techniques vétérinaires à Nantes. GmVet est un logiciel développé sur le Cloud. Il fonctionne donc sur n’importe quelle machine connectée à Internet. Il est édité par GMV, une filiale de la centrale d’achats. Son comité de pilotage est composé de trois vétérinaires ruraux et trois canins.

Ce logiciel vétérinaire complet permet de gérer ses clients (les dossiers médicaux, les rappels, les animaux hospitalisés, l’édition des comptes rendus, les certificats, etc.), sa comptabilité, ses stocks et sa logistique, avec un tableau de bord pour suivre l’évolution de l’activité.

Alcyon rassemble DrVeto, chezmonveto.com et alcyon.com dans Ubivet®

Alcyon a racheté en septembre dernier la jeune société bordelaise HubVet qui développe depuis deux ans le logiciel de gestion DrVeto. Alcyon, la plus grosse centrale vétérinaire, était déjà présente dans l’informatique avec alcyon.com et chezmonveto.com, filiale de Vet Services. Chezmonveto.com héberge les sites internet de 650 cliniques vétérinaires. L’objectif d’Alcyon est de rassembler et de connecter ces trois services dans « un nouvel univers baptisé Ubivet®, un écosystème qui est appelé à s’agrandir avec d’autres outils », explique notre confrère Hervé Hiard, qui préside Alcyon.

Alcyon.com permet déjà aux sites web des cliniques de chezmonveto.com de présenter un catalogue en ligne de produits en vente libre qui peuvent être livrés à la clinique ou au domicile du client. De même, l’e-carnet de santé de l’animal, saisi sur DrVeto, est accessible au propriétaire depuis son compte sécurisé sur chezmonveto.com.

Coveto : « Plus qu’un logiciel, le système d’information du cabinet »

Coveto était déjà présent en hardware avec un service de location de matériel informatique et une assistance qui, manifestement, séduit les covetistes : 95 % d’entre eux le recommandent. La centrale a créé la filiale myVetApps avec un praticien installé sur l’île de Ré, François Dommanget (A 94), qui a développé son propre logiciel qu’il partage désormais avec Coveto. Mais plus qu’un logiciel, « c’est un système d’information du cabinet vétérinaire », souligne notre confrère Xavier Guilbert, directeur général de Coveto. Il est proposé d’abord en canine avec MyCanine, suivra MyRurale et MyEquine. Hébergé sur le Cloud, le logiciel est accessible depuis n’importe quelle machine équipée d’un navigateur internet (PC, Mac, tablette ou smartphone).

Outre les fonctions habituelles, ce système est aussi un outil de communication vers la clientèle ou les vétérinaires référents, à travers un site web de la clinique personnalisable qui y est associé. Les clients peuvent ainsi avoir un accès, évidemment sécurisé, au dossier médical de leur animal. Il intègre la base de données du Dictionnaire des médicaments vétérinaires avec des fonctions inédites comme la recherche d’équivalent.

Vétocom : miser sur l’indépendance et les innovations

Créé il y a 25 ans, le leader des logiciels vétérinaires Vétocom lance sa version 7. Fort d’une équipe de douze collaborateurs, son directeur Claude Labourel souligne son indépendance par rapport aux centrales ou aux autres fournisseurs. Il revendique « le logiciel le plus complet du marché », pour la comptabilité comme pour les autres fonctions. Avec les portables embarqués dans les voitures, la version 7 facilite la mobilité et une gestion multisite. Les messages par courrier, e-mails ou SMS sont possibles pour une relance vaccinale ou un message personnalisé (par exemple avertir que l’opération de Kiki s’est bien déroulée). Les données sont sauvegardées sous une forme cryptée sur les serveurs de Vétocom. La société propose aussi à ses clients de créer le site internet de leur clinique avec un accès direct à un e-carnet de santé en lien avec le dossier médical. Enfin, les nouveaux tableaux de bord permettent de suivre son activité en détail et de la comparer à celle de plus de 1 500 structures.