Quels souvenirs gardez-vous de vos premiers pas en clientèle ? - La Semaine Vétérinaire n° 1519 du 07/12/2012
La Semaine Vétérinaire n° 1519 du 07/12/2012

Entre nous

FORUM

Auteur(s) : HÉLÈNE ROSE

Une réalité de terrain différente de ma formation

Caroline Lantuéjoul, vétérinaire conseil au GDS de Loire-Atlantique.

Quand j’ai débuté, j’ai appris mon métier auprès des vétérinaires qui m’ont employée. J’en garde un bon souvenir. À l’école, notre formation insistait beaucoup sur le conseil en élevage, mais en clientèle, je me suis rendu compte que les éleveurs nous appelaient surtout pour des urgences. Ils étaient déjà habitués à voir des femmes vétérinaires, et ils se sont montrés plutôt sympathiques. Au moment de l’épisode de fièvre catarrhale ovine, j’ai senti une détérioration, cela a joué sur les relations de confiance avec les éleveurs. En canine, j’appréciais de pouvoir aller plus loin dans le diagnostic et, en comparaison, j’ai trouvé les urgences plus faciles à gérer : j’avais plus de temps pour réfléchir, alors qu’en rurale, après avoir trouvé l’exploitation au beau milieu de la nuit, il faut prendre des décisions immédiatement ! C’est un travail très enrichissant, qui permet d’apprendre tous les jours. Il demande cependant une grande disponibilité.

Aujourd’hui, je travaille au sein du Groupement de défense sanitaire de Loire-Atlantique, pour les éleveurs, et mes conseils sont beaucoup plus faciles à faire passer. Les vétérinaires traitants se montrent plutôt satisfaits de cette coopération, car nous relayons les mêmes messages.

La chance d’avoir eu un parcours progressif

Tiphaine Vérité, praticienne canine à Quimper (Finistère).

Je garde un très bon souvenir de mon premier remplacement, entre ma T1 pro et mon année d’internat. L’ambiance était bonne, les vétérinaires toujours disponibles pour des conseils, et la clientèle agréable. L’internat à l’ENVA m’a apporté une grande expérience en peu de temps, et m’a permis de gérer mes propres cas, en étant toujours encadrée. Parallèlement, j’ai assuré des gardes de nuit à Paris, puis j’ai travaillé le soir dans un service de consultations à domicile. J’ai préféré ce système : les déplacements sont fatigants, mais le temps de travail est bien rempli. Les contacts téléphoniques fréquents avec les secrétaires apportent une sensation de sécurité. Je pense que certains actes, comme l’euthanasie d’un vieil animal, prennent tout leur sens à domicile et rendent vraiment service aux clients. J’ai ensuite effectué une année d’assistanat en ophtalmologie, avec des cas référés très stimulants. J’ai eu la chance de progresser par étapes, et d’acquérir de l’indépendance au fur et à mesure. Changer d’école pour ma T1 pro et mon internat a été une bonne décision : j’ai pu côtoyer d’autres professeurs et découvrir d’autres idées.

Je suis maintenant généraliste en clientèle canine, et j’ai aussi une activité de référé. Si j’ai eu un peu de mal à m’habituer de nouveau à faire régler les clients, j’aime beaucoup mon métier : il est très complet, proche des gens, et correspond bien à mon caractère.

Le plaisir d’exercer dans la clinique de mon grand-père

Vincent Valli, praticien mixte à Bar-sur-Seine (Aube).

Petit-fils de vétérinaire, enfant je suivais les tournées en rurale de l’ancien associé de mon grand-père, alors retraité. J’ai effectué mes stages dans sa clinique. Quand j’ai commencé à travailler, en Vendée, j’avais déjà vu beaucoup de choses et j’étais à l’aise avec les vaches, mais j’avais peu pratiqué. J’ai eu besoin d’un petit temps d’adaptation : toutes les habitudes de travail de mes employeurs différaient de celles que je connaissais (rangement de la pharmacie, choix des sutures, etc.). Ils m’ont formé, et m’ont encouragé à avoir confiance en moi. Ils ont pourtant dû avoir un peu peur : je travaillais chez eux depuis neuf jours seulement, quand une vache m’a ouvert l’arcade sourcilière d’un coup de tête ! Après six mois, les anciens associés de mon grand-père m’ont proposé de les rejoindre, comme collaborateur libéral. Tous les éleveurs et beaucoup de propriétaires me connaissaient déjà quand je suis arrivé, et m’ont spontanément fait confiance, alors que j’avais peu d’expérience. Cela m’a donné une plus grande responsabilité. Aujourd’hui, je suis associé. J’aime la diversité de mon travail de généraliste, je la trouve stimulante. Si la rurale m’a attiré vers ce métier, la canine m’apporte une vraie satisfaction intellectuelle.

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