Dans nos petites structures, nous devons trouver notre équilibre - La Semaine Vétérinaire n° 1517 du 23/11/2012
La Semaine Vétérinaire n° 1517 du 23/11/2012

Entre nous

VOUS AVEZ LA PAROLE

Auteur(s) : MARIE-PIERRE PUECH

Fonctions : PRATICIENNE À GANGES (HERAULT)

Notre consœur réagit aux échanges intervenus sur notre site WK-Vet.fr sur le thème des “rémunérations poussives” des salariés vétérinaires1.

Le thème des rémunérations des salariés aura eu le mérite de faire réagir les confrères. J’ai, pour ma part, vraiment l’impression que le vétérinaire salarié de petites entreprises (c’est-à-dire de petits cabinets ou des cliniques ne regroupant qu’un ou deux associés) est un poste qui pèse rapidement lourd dans la comptabilité. Ainsi que dans le quotidien des praticiens. L’échelle de ces petites structures n’est pas la même que celle des campus, des écoles vétérinaires ou des centres hospitaliers vétérinaires, qui disposent d’un service dédié à la gestion du personnel (cadre et non cadre). Se surveiller, de part et d’autre, en se référant à la convention collective (et sa grille de salaires), engendre beaucoup plus de rancœurs et de malentendus que d’épanouissements.

Lorsque d’autres professionnels de ma région, médecins et infirmiers, prennent des remplaçants ou recherchent de futurs associés, ils ne se salarient pas. C’est bien plus simple, et bien plus clair. Le médecin ou l’infirmier remplaçant exerce en libéral, en auto-entrepreneur. Certes, la question de la Sécurité sociale se pose. Toutefois, sous le régime de l’auto-entrepreneuriat, la personne définit sa prestation, et le lien salarié-employeur n’existe plus.

Se retrouver dans la situation d’un vrai libéral, avec les avantages et les inconvénients, avec les obligations et les responsabilités associées, est, à mon avis, synonyme de liberté d’exercer la médecine et la chirurgie que nous avons envie de pratiquer avec les personnes que nous choisissons. Et aussi de la partager avec d’autres, si nous le souhaitons.

Pour ma part, (certainement génétiquement modifiée !) je me suis mise à mon compte très rapidement, sans rien attendre des autres. Je pense en particulier aux employeurs avec qui, visiblement, cela ne finit jamais si bien. Il est vraiment dommage, pour un vétérinaire, de passer son temps dans une ambiance morbide, alors que les missions ne manquent pas et que nous avons la chance d’avoir un travail passionnant au contact des animaux. Beaucoup de praticiens préfèrent exercer seuls, étant maîtres à bord, épaulés d’auxiliaires.

En ce qui concerne ma clinique, nous allons passer cette année de deux à quatre associés, à temps partagé, pour pouvoir disposer de temps libre. Nous réfléchissons à la définition de ce nouveau projet avec nos deux jeunes collaborateurs libéraux qui doivent, eux aussi, trouver et développer leurs marques. Nous y travaillons d’autant plus tranquillement et positivement que nous sommes entre “libéraux”, avec l’envie d’entreprendre, heureux d’avancer ensemble, de continuer d’échanger, de se former, et de progresser.

Dans une ambiance de manque de confiance mutuelle, qui se dégage actuellement dans certaines structures vétérinaires, les praticiens concernés perdent beaucoup de temps et s’épuisent, au détriment d’un essentiel quotidien qui nourrit leurs vies professionnelles, pourtant très belles.

En cette période de récession, les médias reparlent d’innovation, de compétitivité et de remise en cause des 35 heures, du coût du travail trop élevé, pour notamment redonner de l’élan à l’industrie française. Dans nos petites entreprises vétérinaires, l’équilibre est également fragile. Il est important de ne pas entamer le capital humain. Si le statut de salarié vétérinaire n’est pas adéquat ou si son coût pèse trop au jour le jour, pour diverses raisons que l’employeur ne maîtrise pas toujours, il convient alors de chercher notre propre balance, et de trouver notre équilibre tant mental qu’économique.

  • 1Voir La Semaine Vétérinaire n° 1506 du 7/9/2012 en pages 36-37.

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