Odyssée 2013

Diminuer l’utilisation pour utiliser mieux » : Stéphane Le Foll a martelé son message sur l’usage des antibiotiques, le 14 novembre dernier, en ouverture du colloque sur l’antibiorésistance organisé sous les lambris de la rue de Varennes. « Nous allons passer à une autre phase. » Le calendrier est fixé : une mission vient d’être confiée au Conseil général de l’alimentation, de l’agriculture et des espaces ruraux, l’objectif étant celui de la loi d’avenir du 2e semestre 2013. Et le ministre ouvre les débats… dont celui du découplage prescription-délivrance. Il est clair sur son désir de lancer la réflexion, sans tabous.

« Je souhaite que toutes les hypothèses soient envisagées, surenchérit-il. Je sais que pour faire vivre le réseau sanitaire, il faut une viabilité économique, mais je reste dans l’objectif “utiliser mieux, utiliser moins”, et j’étudierai toutes les propositions. » Le calendrier n’est donc plus hypothétique. Le ministre attend des résultats pour le printemps. « À la fin de cette mission, je prendrai des décisions. »

Notre profession et ses représentants vont devoir élever la voix face à d’autres acteurs qui pourront avoir des positions opposées. Stéphane Le Foll souhaite marquer son empreinte agro-écologique. Le point de départ sera donc un cadre législatif nouveau, martèle-t-il, avec la loi d’avenir, selon 3 axes – viabilité économique, performance agricole et performance sanitaire – qui passeront par l’efficacité des outils. Il envisage même, avec son collègue des Finances, Pierre Moscovici, de revoir la fiscalité, avec une modulation différente des taxes, notamment pour les entreprises qui font commerce de médicaments pour financer la recherche. Donc, ces débats déboucheront peut-être aussi sur la loi de finances. Finalement, Stéphane Le Foll sera-t-il le ministre qui remettra en cause le couplage ?