Avancée sur l’analyse génétique moléculaire des comportements agressifs chez le porc - La Semaine Vétérinaire n° 1515 du 09/11/2012
La Semaine Vétérinaire n° 1515 du 09/11/2012

Formation

PRODUCTIONS ANIMALES/PORCS

Auteur(s) : Lorenza Richard

Une association est mise en évidence entre les comportements agressifs du porc et le polymorphisme, c’est-à-dire les différents allèles de gènes codant pour plusieurs protéines régulatrices des systèmes neurochimiques.

L’analyse génétique molé­culaire des mécanismes des conduites agressives chez le porc a été envisagée en considérant que l’héritabilité du caractère est de h² = 0,17 à 0,24, selon les auteurs de l’étude1. Le but est de recenser les plus importants gènes candidats impliqués dans la régulation des conduites agressives, de connaître leur polymorphisme et de rechercher leur concordance avec des phénotypes d’agression. Les résultats de l’étude ont été présentés par Elena Terenina, de l’Inra de Castanet-Tolosan (Haute-Garonne) lors des 44es journées de la recherche porcine en février dernier.

523 porcs de race yorkshire sont génotypés pour l’expérimentation. Les gènes candidats choisis pour l’étude sont ceux qui codent pour les protéines les plus importantes dans la régulation des sys­tè­mes sérotoninergique et dopaminergique, qui interviennent dans le contrôle des comportements agressifs. 8 gènes candidats impliqués dans le système de la sérotonine, 4 de la dopamine, 3 de la vasopressine et 2 de l’adénosine sont ainsi séquencés. Sur l’ensemble de ceux-ci, 120 nouveaux SNP (single-nucleotide polymorphism, ou variation d’une seule paire de base dans le gène) sont mis en évidence.

À l’âge de 10 semaines environ, les porcs de la population étudiée issus de portées différentes sont mélangés et leurs tendances agressives mesurées. Les comportements agressifs (nombre d’attaques non réciproques, de combats dans lesquels l’animal est impliqué, de combats gagnés), le nombre et la localisation des lésions cutanées infligées sont quantifiés durant 24 heures.

9 associations significatives (p < 0,05) sont mises en évidence entre un phénotype agressif et un SNP : 4 associations pour le récepteur D2 à la dopamine, 3 pour le récepteur 1A à la vasopressine et 1 pour le transporteur de la sérotonine et le récepteur 2C à la sérotonine.

Pour les auteurs, ces résultats permettent d’envisager une sélection génétique pour limiter les comportements agressifs, qui affectent à la fois le bien-être et la productivité des animaux, mais aussi la qualité des produits.

  • 1 E. Terenina, D. Bazovkina, S. Rousseau et coll. « Association entre polymorphismes de gènes candidats et comportements agressifs chez le porc », 44e JRP, février 2012, pp. 45-46.

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