Le e-learning suscite de l’intérêt chez la moitié des confrères sondés

En cette période automnale riche en congrès nationaux, propres à faire converger de nombreux praticiens soucieux de leur formation continue vers une ville hôte, la question de l’intérêt du e-learning se pose. Les formations présentielles, si elles sont l’occasion pour tous de se rencontrer et d’échanger, entraînent cependant quelques contraintes, pour les organisateurs comme pour les participants. Côté organisateurs, qu’il s’agisse d’événements proposés par des organismes agréés pour la formation continue ou par des laboratoires, il est nécessaire de prévoir le déplacement et l’hébergement des conférenciers, voire des représentants du partenaire le cas échéant, la location d’une salle et d’un traiteur, etc. Un certain investissement est également nécessaire pour les vétérinaires qui souhaitent y assister, en termes de coût de la formation et de ses à-côtés (essence, hébergement), mais aussi de déplacement, de temps à y consacrer. Autant de freins susceptibles d’influer au quotidien.

Attentifs aux remarques des praticiens, certains laboratoires pharmaceutiques ont souhaité proposer des solutions plus pratiques, s’appuyant sur les nouvelles technologies de communication, voire plus économiques pour toutes les parties. Ils ont ainsi élaboré et mis à disposition des formations en ligne, selon diverses modalités. Par exemple, certains laboratoires proposent des vidéos disponibles gratuitement et à n’importe quel moment, avec la possibilité de questionner par e-mail un vétérinaire conseil. D’autres organisent des rendez-vous, avec un horaire déterminé, autour de sessions interactives en ligne. Celles-ci sont animées par des conférenciers spécialisés dans un domaine (anesthésie, dermatologie, etc.), auxquels les vétérinaires ont la possibilité de poser directement leurs questions par courriel ou via les réseaux sociaux. Pour les confrères qui n’ont pu assister à la conférence en direct, il est parfois possible de voir ou de revoir la session en différé.

Ces nouvelles modalités semblent séduire un peu plus de la moitié des confrères qui ont répondu à notre sondage sur WK-Vet.fr. 38 % des répondants, soit la majorité des satisfaits, apprécient de participer occasionnellement à ces formations en ligne, avec le principal avantage de mettre à jour leurs connaissances sans avoir à se déplacer. 15 % les plébiscitent, en particulier pour leur côté interactif. Celui-ci pèche cependant pour certains des 16 % de nos confrères qui indiquent ne pas être du tout intéressés par ce type de formation. L’un d’eux précise ainsi qu’elles sont « souvent lourdes à gérer, et pas aussi intéressantes ou interactives que les vraies conférences ». Elles ne vaudraient pas une bonne discussion franche et ouverte en somme, sans doute aussi plus conviviale. Un autre souligne qu’elles restent trop contraignantes, et estime ne pas pouvoir « bloquer 1 heure devant un ordinateur », pour des sessions organisées au moment du repas, par exemple.

Le coût de ces formations dématérialisées surprend également l’une de nos internautes : « Pourquoi des prix aussi élevés pour quelque chose de visible de chez soi, sans location de salle ni traiteur ? Tout le monde ne peut y participer vu le prix ! » 12 % des sondés regrettent d’ailleurs que le e-learning soit trop commercial. De plus, la participation à une formation continue s’inscrit en général dans le cadre d’une démarche de qualité. Sans remettre en cause celle des intervenants, la validation des formations en ligne, par la délivrance de crédits de formation continue, est souhaitée par 17 % des répondants, pas encore vraiment convaincus par les offres actuelles. Le Conseil national vétérinaire pour la formation complémentaire et continue sera-t-il amené, dans un futur proche, à traiter des demandes émanant d’organismes agréés ?