Amélioration des performances du poulet de chair par l’huile essentielle de thym

La nécessité de trouver de nouveaux agents anti-infectieux et des stratégies thérapeutiques ou préventives alternatives aux antibiotiques constitue actuellement l’un des enjeux majeurs de la recherche pharmaceutique.

L’utilisation des huiles essentielles, de prébiotiques, de probiotiques ou encore des peptides antimicrobiens pourrait jouer un rôle de plus en plus prépondérant dans la gestion de l’antibiorésistance en médecine vétérinaire et en réduire l’impact sur la santé publique.

Une étude¹ a cherché à évaluer les effets d’une complémentation en huile essentielle de thym extraite du Thymus vulgaris, un arbuste largement répandu autour du bassin méditerranéen et connu pour ses propriétés antioxydantes, antibactériennes et antiseptiques. Les performances zootechniques, les modifications des activités enzymatiques pancréatiques et intestinales, ainsi que l’évolution de la microflore digestive sont étudiées sur un effectif total de 140 poussins.

Amélioration de l’indice de conversion alimentaire

Les oiseaux sont répartis en 4 lots : 1 groupe contrôle (non traité), 1 groupe traité aux antibiotiques (110 mg de chlohydrate d’oxytétracycline par kilo d’aliment) et 2 groupes complémentés par de l’huile essentielle de thym (HET) à des doses de 30 mg et 40 mg/kg d’aliment.

Les résultats obtenus montrent une amélioration significative du gain de poids vif et de l’indice de conversion alimentaire de 13 à 16 % pour les groupes « huile de thym » par rapport au lot “antibiotique” (^{voir tableau}), ainsi qu’une augmentation significative de l’activité de la trypsine et de l’a-amylase. Aucun effet délétère n’est relevé sur la population colibacillaire des poulets complémentés. En revanche, une réduction significative des CFU (colonies formant unité) d’E. coli est constatée dans les lots complémentés par rapport au groupe contrôle non traité.