Les ventes 2012 aux ayants droit se redressent au 2e trimestre

Pénalisées par un fort stockage en fin d’année dernière, les ventes des industriels aux ayants droit ont mal commencé en 2012 (+ 3 % par rapport au 1^er trimestre 2011). Avec une augmentation de 5,3 %, celles du 2^e trimestre sont 3 points au-dessus du taux d’inflation annuel (2,2 %).

Les AINS bovins décollent depuis fin 2011

Les plus fortes progressions du 2^e trimestre 2012 (supérieures à 10 % par rapport à la même période en 2011) sont enregistrées pour les antibiotiques injectables pour bovins et porcs (+ 10 %), les vermifuges pour chiens, chats et équidés (+ 12,5 %), les vaccins pour équidés (+ 11,4 %) et, surtout, les anti-inflammatoires pour bovins (+ 24 %), pour le 3^e trimestre consécutif.

Les vaccins porcs-volailles devant les antibiotiques

L’arrêt des incitations à la vaccination contre la fièvre catarrhale ovine (FCO) explique la chute des vaccins pour bovins depuis le début de l’année. À l’inverse, les fortes progressions sur la même période en 2011 (+ 75 à + 100 % !) étaient reliées à l’entrée, dans ces statistiques, de ces mêmes vaccins (ce n’était pas le cas auparavant).

Chez les chiens et les chats, les vaccins progressent faiblement, au même niveau que le marché global (+ 5,2 %).

Du côté des porcs, la hausse (3,9 %), plus de deux fois inférieure à celle des antibiotiques injectables, est encore plus décevante. Le constat est le même chez les volailles par rapport aux antibiotiques oraux. Toutefois, ces 2 filières vaccinent beaucoup. Les vaccins représentent près de la moitié du marché porcin et 60 % du marché aviaire, alors qu’ils ne constituent que 14 % des ventes chez les ruminants et 18 % chez les animaux de compagnie et les équidés. Ainsi, les ventes de vaccins dépassent celles des antibiotiques dans ces 2 filières.

Les antibiotiques oraux en baisse

Côté antibiotiques, seules les ventes du secteur “animaux de compagnie” connaissent une baisse conséquente, à la fois par voie orale (– 10 %) et injectable (– 20 %). Cela compense toutefois les fortes hausses de fin 2011 (+ 15 à + 45 % !). Toutes espèces confondues, les ventes d’antibiotiques injectables progressent néanmoins davantage que le marché (+ 6,3 %). Cela compense, en quelque sorte, la baisse durable des antibiotiques oraux depuis le début de l’année.

La croissance durable du pet-food

Le pet-food poursuit depuis 18 mois une croissance continue, entre 5 et 10 % (+ 6,9 % au 2^e trimestre 2012). Si les aliments pour chiens représentent 55 % des ventes, le segment des aliments diététiques pour chats progresse un peu plus vite, à plus de 10 % depuis presque 1 an.

• Source : chiffres de l’Association interprofessionnelle d’études du médicament vétérinaire (AIEMV), sur la base des volumes livrés par les seuls industriels adhérents(valorisés au prix HT fabricant – 10 %). Ils incluent les médicaments, le pet-food, les nutraceutiques, les produits d’hygiène et certains biocides. S’ils sont quasi exhaustifs pour les ventes aux vétérinaires, ils ne le sont pas du tout pour les 2 autres ayants droit : pharmaciens et groupements.