En canine, comment choisissez-vous votre plateau technique ? - La Semaine Vétérinaire n° 1508 du 21/09/2012
La Semaine Vétérinaire n° 1508 du 21/09/2012

Entre nous

FORUM

Auteur(s) : Serge Trouillet

De manière à assumer mon rôle de généraliste fiable

Marianne Maréchal, praticienne canine à Paris (XVIIIe).

Le choix d’un plateau technique est toujours délicat. Il s’agit, pour une petite clinique, de trouver la juste mesure entre sa capacité d’investissement et la qualité de service qu’elle propose à sa clientèle. Nous ne pouvons pas tout faire. Mais est-ce bien utile ? Si je dois référer parce que je ne dispose pas de tel ou tel matériel sophistiqué, je n’hésite pas à le faire. C’est facile à Paris, et surtout rassurant pour le client qui sait que son animal sera toujours bien soigné. L’endoscope, l’échocardiographe avec Doppler ou l’IRM sont l’apanage de gros plateaux techniques. C’est aussi l’affaire de spécialistes qui sont en capacité de les utiliser beaucoup, ce qui n’est pas mon cas.

Mon plateau technique me permet d’assumer mon rôle de praticienne généraliste fiable. Quand je juge que des examens complémentaires sont nécessaires pour établir le diagnostic et la conduite à tenir, je réfère à des centres hospitaliers qui disposent d’une technologie de pointe. Le client comprend aisément cette problématique qui est celle de toute personne qui consulte son médecin. Elle sait que, le cas échéant, il pourra lui recommander tel ou tel spécialiste, voire demander l’hospitalisation. La confiance envers le praticien n’est en rien affectée.

Pour autant, dès que je le pourrai, j’acquerrai un échographe, en espérant bénéficier d’une formation à proximité, et pas trop chère…

Selon nos besoins et nos moyens, sans exclure le plaisir

Christophe Brun, praticien canin à Briançon (Hautes-Alpes).

Impossible de satisfaire la clientèle sans un minimum de matériel. Pour les petits montants, inférieurs à 600 €, chacun des 3 associés de notre clinique dispose d’une liberté de manœuvre. Au-delà, nos décisions sont collégiales. Nous essayons de nous réunir chaque mois afin de faire le point sur nos projets d’investissement. Nous décidons naturellement selon nos besoins et nos moyens, mais sans exclure, dans les limites du raisonnable, de nous faire plaisir. Nous nous donnons les moyens de satisfaire au mieux notre clientèle.

Pour autant, nous ne serons jamais un centre hospitalier vétérinaire, ouvert 24 heures sur 24, avec des assistants présents tôt le matin et jusqu’à tard le soir. Ce n’est pas notre choix. Au-delà d’un certain niveau de technicité, de lourdeur de prise en charge, nous référons. C’est le cas 1 ou 2 fois par mois, avec une moyenne de passage dans la clinique de 60 à 70 personnes par jour. Si nous possédons des pompes à perfusion, un appareil d’anesthésie gazeuse et si nous réalisons les endoscopies digestives et nos échographies abdominales, nous référons les échographies cardiaques à nos confrères de Grenoble ou de Gap.

Notre prochaine acquisition, cette année, sera celle d’une radio numérique.

Ce qui se fait de mieux, sans aller jusqu’au scanner

Alain Freyche, praticien canin à Mantes-la-Jolie (Yvelines).

En matière d’acquisition de matériel, nous essayons de nous faire plaisir même si, avec le recul, nous ne sommes pas certains d’être toujours rationnels. Par exemple, nous allons acquérir une radio numérique et nous en sommes ravis. Mais est-ce bien rentable ? Nos clichés ne seront pas facturés plus cher et cela va nous coûter un bras ! Disons que nous nous équipons avec ce qui se fait de mieux car, avec 6 associés aux compétences complémentaires, nous avons vocation à proposer à notre clientèle un service complet. C’est en effet un crève-cœur pour nous de référer, même si nous n’hésitons pas à le faire quand c’est nécessaire.

Nous restons cependant raisonnables. Cela ne nous viendrait pas à l’idée aujourd’hui d’investir dans un scanner. À cet égard, je vois d’un œil amusé ceux qui s’en équipent : les indications restent peu fréquentes, l’utilisation une affaire de véritables spécialistes ! Et puis comment éviter le conflit prescripteur-prestataire quand il faut amortir un tel équipement ? De la même façon, nous ne nous lancerons pas dans la prothèse de hanche, qui exige un haut niveau de compétences et d’investissement. Cela ne nous empêche pas d’avoir constamment à cœur d’améliorer notre image et d’élargir notre clientèle, voire d’entretenir chacun ses espoirs… Je serai ainsi ravi de faire de la cœlioscopie et d’étendre mes techniques chirurgicales.

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