Tisser sa toile en Haute-Loire

Le département 43 est emblématique de l’évolution de la profession vétérinaire et de ses divers exercices pratiqués au fil du temps. Celle-ci s’est adaptée peu à peu à l’heure européenne, attirant de plus jeunes praticiens dans les agglomérations comme en zone rurale. L’arrivée de couples de praticiens a permis de développer des structures mixtes sur le territoire. Ce qui n’était pas le cas il y a 30 ans… Les mentalités ont changé et la profession a rajeuni. Les femmes ont à leur tour investi ce département du sud du Massif central, dans certains cas pour s’associer à leur mari (en rurale mixte) ou pour créer leur propre activité canine ou équine. Alors que la pratique bovine se tasse sans grande surprise, l’activité canine s’y est développée, suivie par de la médecine équine. Les activités de loisirs équestres y sont très dynamiques. Aujourd’hui, ce coin de la région d’Auvergne ne manque pas d’idées ni d’initiatives réussies. Les suggestions vont bon train pour maintenir la rurale dans le département, certains praticiens veulent notamment promouvoir l’activité préventive rémunérée auprès de leurs confrères et des éleveurs. Témoins également, les centrales vétérinaires qui s’y sont étendues et les diverses initiatives de confrères¹, notamment en matière de bonnes pratiques.

Au-delà de la Haute-Loire, la pratique de la rurale pourrait bien attirer d’autres jeunes ou futurs diplômés. Le rôle des écoles vétérinaires² devrait avoir un poids important dans cette évolution. Pour preuve, à VetAgro Sup (Lyon), l’équipe pédagogique sensibilise ses étudiants dès la 1^re année à l’exercice rural. La filière “animaux de production” est d’ailleurs actuellement très prisée, notamment par les 5^e année du campus lyonnais. Quant à l’école de Toulouse, elle vient d’intégrer à son programme 2012-2013 de nouveaux modules sur l’élevage et sur les maladies associées.