Comment transférez-vous votre savoir-faire ? - La Semaine Vétérinaire n° 1507 du 14/09/2012
La Semaine Vétérinaire n° 1507 du 14/09/2012

Entre nous

FORUM

Auteur(s) : SERGE TROUILLET

Nous essayons d’être très communicants

Christian Bussy, praticien équin à Saint-Saturnin (Sarthe).

La médecine vétérinaire est peut-être un art, mais elle est surtout une expérience qui doit être transmise. Sinon, l’évolution de la pratique et de la connaissance serait très lente. Nous avons la chance, dans notre structure de référés, de recevoir entre 20 et 40 stagiaires par an. Ce sont généralement des élèves en dernière année du cursus vétérinaire, qui se spécialiseront plus ou moins en médecine équine, mais aussi des étudiants de BTS, futurs auxiliaires. Nous essayons d’être très communicants avec eux. Un peu dans l’esprit de l’enseignement américain que j’ai moi-même pratiqué en qualité d’interne à l’université de Columbia (Missouri). Là-bas, l’étudiant n’est pas évalué sur le seul aspect théorique. Il l’est sur son attitude au quotidien, ses gestes techniques, sa relation vis-à-vis des clients, des animaux. Sa réceptivité est à la mesure du coût élevé des études pour lesquelles il a souvent dû emprunter. Par ailleurs, le fait qu’il note lui aussi les enseignants de son cursus modifie leur relation. Leurs rapports sont fondés sur le respect mutuel, sur la recherche de l’efficacité dans la transmission du savoir théorique, technique et comportemental de l’un à l’autre. Nous essayons de conserver cette approche, pour ma part en chirurgie, et je crois que nos stagiaires et nos salariés l’apprécient.

Nous préférons proposer des stages longs

Pascal Prélaud, praticien canin à Paris (XIIe).

Transmettre ce que je sais dans mon domaine, en l’occurrence la dermatologie, est un vrai plaisir. Mais c’est aussi un moteur pour toutes les autres spécialités. L’exercice l’est tellement qu’il est obligatoire dans le cursus d’un diplômé de collège européen. Pour le renouvellement du diplôme, tous les 5 ans, nous devons faire de la formation. Nous nous y prêtons au travers de congrès, d’articles, de webconférences. Toutefois, le vrai passage du savoir technique s’effectue via les résidanats dans le cadre de collèges européens et les stages. Dans notre structure, nous accueillons toute l’année des stagiaires venant du Portugal, d’Espagne, d’Italie et de Belgique. Mais nous recevons un peu moins de stagiaires français, car nous préférons les stages longs, ce que ne proposent pas nos écoles vétérinaires.

Il s’agit de stages dans une ou plusieurs spécialités. La transmission du savoir se réalise également par le biais du référé. C’est d’ailleurs l’un de ses intérêts. Nous pouvons proposer une autre façon de prendre en charge une maladie, ainsi qu’une approche diagnostique différente. Tout cela nous oblige à mettre à jour notre expertise. Tant mieux ! Nous devons actualiser en permanence nos connaissances. Être spécialiste, ce n’est pas avoir un diplôme un jour, c’est être constamment au niveau. Former et se former, avec en moyenne un déplacement par mois à l’étranger, cela représente un tiers de mon temps de travail. J’avoue que j’adore ça.

J’ai gardé l’esprit universitaire

Sylvain Petel, praticien canin à Nice (Alpes-Maritimes).

Ma façon de transmettre ce que je sais est assez didactique. J’ai conservé ce réflexe du temps où, assistant hospitalier au service d’urgences de l’école de Nantes, j’encadrais les étudiants et les internes. J’ai gardé l’esprit universitaire. Je pense que ce sont de bons automatismes que de savoir ne pas se perdre dans des considérations inutiles, médicales ou non. Je ne me permettrais pas de transmettre mon savoir-faire si je ne savais pas l’expliquer par des bibliographies appuyées et récentes.

Au sein de la structure, pour nos 14 auxiliaires, nous avons rédigé des protocoles afin qu’elles puissent se former elles-mêmes sur le monitoring, sur la prise en charge des accidentés, etc. Avec nos vétérinaires salariés, nous agissons différemment. Nous les invitons à participer aux réunions scientifiques que nous organisons régulièrement, au moins une fois par mois. Nous passons alors en revue les cas morbides ou morts, qui sont assortis d’explications que nous présentons dans un esprit de formation continue. De même, nous commençons à proposer à nos référents des conférences, afin d’échanger autant que de communiquer sur des thématiques qui les intéressent. Nous sommes également soucieux de valoriser, dès que cela est possible, à travers d’articles et de conférences, les travaux que nous développons dans chacune de nos spécialités.

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