chaque geste compte !

Quand nous sommes au travail, nous avons tendance à oublier notre responsabilité individuelle, explique Emmanuelle Ousset¹. Le gaspillage ne nous concerne pas. Pourtant, chaque geste a un impact. Toute la difficulté consiste donc à mettre en place une démarche globale dans laquelle chacun trouvera sa place. Il faut motiver et informer pour que chacun ressente une satisfaction à devenir acteur de sa consommation. »

Ainsi, n’hésitez pas à chiffrer l’impact de la consommation de la clinique et à calculer les avantages de telle ou telle action. Les sites de l’Ademe² et de l’organisation WWF² (voir encadré) regorgent d’outils utiles. Pour que la démarche ne soit pas vécue comme une obligation supplémentaire, il convient d’y associer l’équipe, de lui laisser une vraie force de proposition. « La boîte à idées a souvent du bon. » Si Emmanuelle Ousset souligne l’importance de l’implication des équipes dans la mise en place d’une démarche de développement durable réussie, elle insiste également sur l’exemplarité. Inutile de faire des grands discours sur les économies de papier si vous continuez à imprimer systématiquement tous vos documents en mode recto. De l’utilisation de la climatisation à la pause-café ou repas, toute la clinique doit passer à l’action.

Réduire la facture énergétique, donc l’empreinte environnementale

Le chauffage et la climatisation

Premier poste de consommation d’énergie des bâtiments, ces systèmes sont aussi des facteurs de bien-être essentiel. Sans changer toute votre installation (même s’il faudrait peut-être y penser), commencez par régler le thermostat à 19 °C au lieu de 20 °C (– 7 % sur la consommation de chauffage) et, en cas de grosse chaleur, par brasser l’air avec des ventilateurs de plafond et fermer les protections solaires. Si toutefois la climatisation s’impose, ne dépassez pas 4 °C de différence entre les températures extérieure et intérieure.

Les systèmes électriques et électroniques

De l’éthique pour les TIC ! Champions de la consommation énergétique, ces systèmes méritent toute votre attention. Le choix du bon ordinateur et son utilisation sont déterminants. Le paramétrage de la mise en veille, l’extinction de l’écran lors des pauses, la fermeture de l’écran et de l’appareil en fin de journée sont incontournables. Rappelez-vous qu’un ordinateur en veille utilise encore 20 à 40 % de sa consommation en marche ! À noter que la prise multiple à interrupteur permet réellement d’éteindre les appareils raccordés qui, même “éteints”, continuent de ponctionner de l’énergie.

L’impression et le papier

Ces postes coûtent cher. Une imprimante collective, voire un centre multifonction (imprimante, scanner, photocopieur) sont un gage d’économies. Mais attention, l’utilisation de papier écolabellisé doit s’accompagner d’un mode d’impression recto-verso.

La mobilité

Réfléchissez aux solutions de covoiturage possible dans l’équipe. En cas de réunion, interrogez-vous sur la possibilité d’une téléconférence. Enfin, n’hésitez pas à ouvrir la discussion avec vos prestataires. Regroupez vos livraisons, vous réduirez les consommations inutiles de carburant.

La pause-café

La pause-café produit de nombreux déchets (emballages de sucre, dosettes, touillettes, gobelets, etc.). Invitez vos collaborateurs à utiliser des tasses ou des verres réutilisables et sélectionnez avec eux les produits mis à leur disposition (pourquoi ne pas opter pour un panier bio ?). Et n’oubliez pas les toilettes : un sèche-mains électrique peu consommateur, un détecteur de présence pour la lumière et une bouteille d’eau pleine glissée dans la chasse d’eau feront considérablement baisser votre empreinte énergétique.

• 1 Auteure de Toutes les clefs pour être écolo au bureau, Les guides Management, ESF éditeur.

• 2 Ademe : Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie, WWF : Organisation mondiale de protection de l’environnement.