Une mission de service viable si elle est réglementée - La Semaine Vétérinaire n° 1503 du 06/07/2012
La Semaine Vétérinaire n° 1503 du 06/07/2012

Provence-Alpes-Côte d’Azur

Dossier

Auteur(s) : AUDE BERRA ALLAIRE

En région Paca, près de 80 % des vétérinaires sont concentrés sur la bande côtière. Cependant, ce territoire également montagneux rend parfois difficile la mutualisation des gardes ou le renvoi vers une structure spécialisée. Même sans chiffres précis, Jean-Marc Roullet, président du conseil régional de l’Ordre (CRO) de Paca, est formel : la majorité des structures de la région prennent elles-mêmes en charge la continuité des soins. Historiquement, les agglomérations à forte densité de population se sont dotées de gardes sous la houlette syndicale. « Une dizaine de services de garde sont déclarés à l’Ordre, explique le président du CRO. Divers “SOS véto” dans le golfe de Saint-Tropez, à Aix, Aubagne, Arles et Saint-Martin-de-Crau assurent la continuité des soins les dimanches et les jours fériés. Le département des Alpes-Maritimes compte également 2 cliniques qui tournent 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7, ainsi qu’un service dédié aux urgences en clinique et au domicile du client, en plus du SOS. » Le principe est simple : chaque confrère choisit de faire partie du service de garde. Un numéro de téléphone unique, diffusé dans la presse régionale et l’annuaire, permet de centraliser les appels. « Le système fonctionne plutôt bien, sauf dans les villes dotées d’un service de garde dédié, constate Jean-Marc Roullet. Le SOS de Marseille s’est éteint avec l’installation de confrères qui n’assurent que les urgences de nuit, le dimanche et les jours fériés en clinique ou au domicile du client. »

4 à 5 week-ends par an et 2 gardes nocturnes par mois

À l’origine de la création de plusieurs services de garde dans son département, Marc Verneuil, conseiller ordinal installé à Draguignan (Var), explique que de tels dispositifs nécessitent « un règlement intérieur précis, la désignation d’un vétérinaire organisateur et d’un coordinateur. Il convient, en outre, de faire signer par les adhérents une convention de continuité des soins ». Le coordinateur centralise les appels sur sa structure. « Nous avons choisi un numéro audiotel afin de dégager des bénéfices et de supporter les charges téléphoniques : abonnement et transfert vers le portable de garde, soit environ 100 € par vétérinaire », ajoute Marc Verneuil. L’organisateur a la délicate mission de ventiler les gardes à l’année. « En effet, les changements de dernière minute sont fréquents », poursuit-il. La forte densité de praticiens offre un rayon de garde de 25 km environ pour des temps de déplacement de 20 à 30 minutes. « Selon le règlement, le vétérinaire de garde est tenu de recevoir dans sa propre clinique, et les espèces se limitent aux animaux de compagnie et aux NAC », ajoute Marc Verneuil. Le système permet à chacun de n’assurer que 4 à 5 week-ends par an et 2 gardes de nuit par mois. Un programme séduisant, mais difficile à suivre en raison de l’éloignement géographique.

Des relations fondées sur la confiance

« Dans les Hautes-Alpes, hormis 2 petites structures qui réfèrent à une plus grande, tous les vétérinaires assurent leurs gardes », indique Pierre Romantzoff, praticien à Gap. Des ententes entre les cliniques se nouent également. « Nous sommes 5 confrères et nous avons passé un accord avec une structure identique située de l’autre côté de la ville », poursuit-il. Pour un meilleur suivi, une visite de contrôle gratuite dans la structure d’adoption du client est proposée. « Nos relations reposent sur la confiance. Les modalités sont souples, nous nous rencontrons fréquemment afin d’aplanir les éventuelles difficultés et notre démarche n’est pas encadrée. Ce fonctionnement serait beaucoup plus aléatoire si nous étions plus nombreux… »

LES URGENCES ÉQUINES À AMÉLIORER

Les urgences en équine, comme le nombre de chevaux, sont en forte croissance. « C’est un vrai problème sur l’ensemble de la région, analyse Jean-Marc Roullet. Nos confrères équins se plaignent d’assurer les urgences d’animaux qu’ils ne suivent pas. Chaque vétérinaire doit prendre en charge ses propres urgences ou les contractualiser avec un autre praticien spécialisé. À chacun d’être raisonnable ! »

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