Rhône-Alpes : le numéro unique de Grenoble fait recette - La Semaine Vétérinaire n° 1503 du 06/07/2012
La Semaine Vétérinaire n° 1503 du 06/07/2012

Dossier

Auteur(s) : FRANÇOISE SIGOT

2 ans après l’étude (voir encadré) réalisée par le conseil régional de l’Ordre sur la continuité des soins, le bilan est mitigé. « Nous estimons que ces chiffres ont peu évolué, commente Jean-Marc Petiot, président du CRO de Rhône-Alpes, qui situe toujours les principaux points noirs en rurale et en équine. Il est malaisé de constituer des réseaux en région rurale. Parmi les problèmes identifiés par cette enquête figurent les difficultés à faire soigner un cheval en dehors des heures d’ouverture des cliniques, les demandes de renseignements qui affluent pendant les gardes et les effets d’aubaine créés par les structures ouvertes 24 heures sur 24. »

Toutefois, l’Ordre ne note pas de hausse des clients insatisfaits par l’organisation des gardes dans la région. Et il n’est pas en mesure de chiffrer ceux qui ont concrétisé leur projet de structure de service entre eux. Parmi les avancées, le CRO de Rhône-Alpes a rédigé un modèle de convention de continuité des soins, actuellement en ligne sur le site du Conseil supérieur de l’Ordre. Des fiches de liaison et des exemples de règlement intérieur pour les réseaux sont également disponibles.

Le chef-lieu de l’Isère, pionnier en matière d’organisation

Grenoble (Isère), où le numéro unique fait recette depuis 22 ans, est l’une des premières villes à s’être saisie du problème de la permanence des soins. Et l’une des premières à avoir trouvé une solution qui, selon Hervé Poulet, l’un des vétérinaires à l’origine du dispositif grenoblois, « donne globalement satisfaction ». En 1990, 10 praticiens installés à Grenoble ont souhaité se regrouper pour assurer les gardes. « Nous avons rédigé un règlement intérieur pour définir notre mode de fonctionnement, les obligations de chacun et l’organisation des permanences, se souvient Hervé Poulet. Nous avons souhaité ouvrir le dispositif aux confrères installés dans l’agglomération sur un territoire d’une quinzaine de kilomètres autour de la capitale des Alpes. »

Le choix s’est rapidement porté sur un numéro unique qui permet aux clients d’être orientés vers la clinique de garde. Chacune renvoie ainsi, via son répondeur, vers cette structure. « Tous les confrères qui adhèrent au dispositif sont obligés de fermer pendant les horaires de garde qui, le soir, commencent à 19 h pour finir à 8 h le lendemain et, le week-end, vont du samedi midi au lundi 8 h. Les quelques cliniques habituellement ouvertes le samedi après-midi peuvent le rester », précise-t-il.

Chaque vétérinaire s’engage à rédiger un compte rendu de son intervention en 3 exemplaires (1 pour le client, 1 pour le vétérinaire qui soigne habituellement l’animal et 1 pour les archives du service de garde) et, surtout, à ne pas accaparer une clientèle qui n’est pas la sienne. 35 vétérinaires travaillent dans 20 cliniques adhérentes à ce numéro unique et prennent en charge la majorité des urgences. Les 2 ou 3 structures qui restent en dehors du dispositif ont parfois recours à ce service. Les adhérents se sont rapidement dotés d’un contrat de prestation. « Ce sera le moyen d’officialiser les démarches de confrères qui assurent en général eux-mêmes leurs urgences, mais réfèrent parfois à notre service de façon ponctuelle et non organisée. Ainsi, ils seront obligés de contractualiser et de s’acquitter d’une cotisation pour recevoir les comptes rendus », précise Hervé Poulet.

L’ENQUÊTE DU CRO

L’Ordre des vétérinaires de Rhône-Alpes a réalisé, en 2010, la première étude en France sur l’offre de permanence et de continuité des soins. Plus de 98 % des structures de la région (soit 560) ont répondu à cette enquête conduite par une étudiante de VetAgro Sup. Ainsi, 33 % des structures rhônalpines assurent elles-mêmes leurs gardes, 20 % renvoient vers une structure assurant les urgences 24 heures sur 24 et 47 % font partie d’un service de garde. Les 2 derniers modèles sont surtout présents dans les agglomérations et traitent principalement les animaux de compagnie.

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