Les évolutions des en-cours contrastées - La Semaine Vétérinaire n° 1499 du 08/06/2012
La Semaine Vétérinaire n° 1499 du 08/06/2012

Entreprise

Avec le financement, la trésorerie (ou l’argent disponible sur les comptes) demeure l’une des préoccupations majeures des petites et moyennes entreprises. Les en-cours (ou l’argent qui n’est pas encore rentré dans les caisses), s’ils sont importants, peuvent sérieusement affecter l’équilibre d’une activité. Les professions libérales n’échappent pas à cette difficulté, encore plus en période de ralentissement économique. De ce point de vue, l’année 2011 offre un bilan plutôt mitigé pour les cabinets et les cliniques vétérinaires interrogés. Selon notre sondage, les en-cours clients 2011 (c’est-à-dire les crédits, les impayés, les délais de paiement rallongés, etc.) de 43,7 % des structures ont augmenté par rapport à 2010. Un quart d’entre elles déclarent une faible augmentation. Les vétérinaires avec des en-cours en baisse sont peu nombreux (moins de 10 % des sondés).

Par secteur d’activité, il apparaît que les activités rurales et mixtes souffrent un peu plus que les autres de ces difficultés financières. Ainsi, les en-cours de ces structures représentent, selon le cas, entre 10 et 35 % de leur CA. De son côté, la médecine canine apparaît plus préservée en ce qui concerne le montant des impayés (ils représenteraient entre 0,5 et 15 % du CA).

Une trésorerie à améliorer

Toutes activités confondues, les en-cours ne pèseraient pas plus de 10 % pour une large majorité des libéraux interrogés (62 %).

L’an dernier, notre enquête pointait également la situation délicate des en-cours clients et des en-cours fournisseurs. En effet, 1 structure vétérinaire sur 2 affichait, en 2010, une trésorerie stable. Un bon tiers des vétérinaires sondés dévoilaient alors des en-cours en augmentation, notamment dans les structures rurales et mixtes. La situation économique dégradée et les délais de paiement plus longs consentis aux éleveurs étaient en partie la cause de la fragilité de la trésorerie. Sans oublier le cas des éleveurs, quelle que soit la raison, qui prennent la liberté d’allonger les délais, ne payant pour certains d’entre eux qu’une fois par an. De quoi déséquilibrer sa trésorerie.

Il faut espérer qu’avec la nouvelle loi (janvier 2009) portant sur les délais de paiement (qui ne peuvent dépasser 45 jours fin de mois ou sont ramenés à 60 jours à compter de la date d’émission de la facture), et compte tenu de l’encadrement des dispositifs dans certains secteurs, la situation de la trésorerie des praticiens concernés ira en s’améliorant. Ces cas défavorables se rapportent surtout à ceux qui ont peu de visibilité ou connaissent des difficultés croissantes. Notons que les professionnels qui ne respectent pas ces dispositions s’exposent aux sanctions du Code de commerce et à une amende civile.

Enfin, comme l’an dernier pour la même enquête, les outils de comptabilité et de gestion restent peu connus des vétérinaires. Aux questions portant sur la gestion de la structure au quotidien et sur les moyens ou les outils à mettre en place cette année, en cabinet ou en clinique, nombreux sont ceux qui répondent par la négative ou ne savent pas.

L’OPTIMISATION DE LA GESTION DES CABINETS MÉCONNUE ?

En termes de gestion de leur structure, la majorité (57 %) des chefs d’entreprise vétérinaire interrogés indiquent qu’ils n’ont pas mis en place des moyens pour optimiser au quotidien l’organisation de leur cabinet, soit antérieurement, soit pour l’année 2012. Plus en détail, presque 60 % déclarent ne pas avoir établi de compte de résultat prévisionnel. Ce qui leur permettrait d’estimer en avance et approximativement un résultat net de leur activité sur une période donnée. Ils sont plus nombreux encore (63,1 %) à ne pas avoir inclus un plan de trésorerie. Inversement, un tiers d’entre eux note avoir intégré des outils de gestion que ce soit un plan de trésorerie, la gestion de stocks, un suivi des marges ou un audit des prix pratiqués par la concurrence. La gestion de stocks et la politique des prix sont les 2 éléments les plus souvent cités par les confrères. Enfin, une minorité (6 %) d’entre eux semble tout simplement méconnaître ces moyens d’optimisation de leur comptabilité.

Je n’ai mis en place ni plan de trésorerie, ni tableau de bord de gestion, ni système de gestion de stocks. (Indre-et-Loire – activité rurale quasi exclusive)

Un plan de trésorerie, un compte de résultat prévisionnel, une analyse de la marge brute : de quoi s’agit-il (Moselle – activité canine)

Mes en-cours ont été stables sur l’exercice 2010-2011. Ils représentent 10 % de mon chiffre d’affaires. (Morbihan – activité canine)

Mon cabinet vétérinaire n’est pas doté d’outils de prévisions de compte de résultat. (Tarn – rurale quasi exclusive)

Mon chiffre d’affaires global 2012 (notamment la part liée aux actes vétérinaires) est prévu en hausse, avec cependant un taux de marge brute moins bon. Les en-cours ont légèrement augmenté l’an dernier, étant évalués à 2 % du CA 2011.

(Charente-Maritime – activité mixte)

En forte augmentation, les en-cours clients (c’est-à-dire les impayés, les facilités de paiement, etc.) ont atteint 20 % de mon chiffre d’affaires 2011. (Saône-et-Loire – activité mixte)

J’ai mis en place une politique de fixation des prix et des marges profilée en fonction des médicaments. (Loire Atlantique – activité canine et équine)

Nous disposons d’un ensemble d’outils pour la gestion des stocks et pour mesurer la rentabilité de l’entreprise. Nous contrôlons aussi les prix pratiqués par nos concurrents.

(Manche – activité mixte)

L’an dernier, mon CA global supérieur à 1,1 million d’euros a baissé, alors que mes en-cours clients ont augmenté, représentant 18 % du chiffre d’affaires. Les résultats 2012 et la marge commerciale devraient se maintenir. (Ille-et-Vilaine – activité rurale)

Hormis un audit sur les prix du marché, je n’ai mis en place aucun indicateur de pilotage et de performance dans mon cabinet. (Haute-Garonne – canine quasi exclusive)

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