Rendez-vous figé

Le Syndicat national des inspecteurs en santé publique vétérinaire avait lancé un appel à la grève, les 16 et 17 avril derniers.

La mobilisation a concerné tout le territoire. Pour les agents, c’était l’occasion de marteler à nouveau les difficultés rencontrées dans la réalisation de leurs missions. Une délégation a été reçue par le secrétaire général adjoint du ministère de l’Agriculture et par un représentant du directeur général de l’Alimentation. Elle a témoigné des carences relevées sur plusieurs fronts : contrôles à l’importation aux postes d’inspection frontaliers, vérification et signature des certificats sanitaires, surveillance sanitaire à Rungis, maladies animales contagieuses et bien-être animal, etc. Le SNISPV souhaitait interpeller l’actuel ministre et inscrire la poursuite de l’action auprès de son successeur.

Ses craintes sont légitimes au regard du bilan des dernières années et des attentes de celles à venir. Quelle que soit la couleur du prochain gouvernement, l’État français veut-il et a-t-il encore les moyens d’une politique sanitaire incluant ses vétérinaires ? En effet, les rangs de nos confrères s’éclaircissent dans les abattoirs, dans les instances politiques (par exemple la réflexion sur la composition du Cnopsav¹) et dans le cadre des missions qui leur sont confiées, dont le développement ne rejoint pas les illusions bercées lors des États généraux du sanitaire.

En cette dernière ligne droite de période électorale, les revendications ont du mal à trouver un écho. Un nouveau gouvernement se profile. Il y aura beaucoup de mouvements, mais seront-ils favorables à la profession ? En tout cas, pour les prochains résidents de la rue de Varennes, les dossiers cruciaux vétérinaires ne manqueront pas : médicament², délégation des actes, colmatage du système sanitaire français, etc.

• 1 Voir La Semaine Vétérinaire n° 1490 en pages 14 et 15.

• 2 Voir en pages 26 et 27 de ce numéro.