LE ZOO DE PONT-SCORFF : 12 HECTARES DE VERDURE AU CŒur DU MORBIHAN - La Semaine Vétérinaire n° 1492 du 20/04/2012
La Semaine Vétérinaire n° 1492 du 20/04/2012

REPORTAGE

Auteur(s) : CAROLE ANDRÉ

Alors que de nombreux parcs animaliers font appel à des praticiens libéraux, d’autres recrutent un vétérinaire. C’est le cas du parc zoologique de Pont-Scorff, situé en Bretagne, qui a fait appel dès 2004 à Catherine Wardzinsky (Alfort 2003). Les missions de notre consœur sont multiples. L’une d’entre elles consiste en la conservation des espèces.

Munie de sa mallette de soins et de sa lampe frontale, notre consœur s’apprête à pénétrer dans une cage qui héberge les mangoustes le temps de la réfection de leur enclos. Aujourd’hui, le travail de Catherine Wardzinsky consiste à les recenser, à déterminer leur sexe et à leur poser une puce RFID, qui servira à les identifier tout au long de leur vie. « Nous avons l’obligation d’assurer la traçabilité de nos animaux, explique-t-elle. Afin de participer à des programmes de reproduction, ils sont susceptibles de voyager dans toute l’Europe. » Favoriser la reproduction des espèces fait partie intégrante du travail de notre consœur. « Nous jouons un rôle dans la conservation des espèces au niveau international. Nous sommes en lien avec tous les zoos qui font partie des programmes de sauvegarde. Les naissances ont également beaucoup d’importance dans un parc privé : elles attirent les visiteurs. »

Plus tard dans la journée, elle prélève du sang sur une éléphante. « Cette femelle est en âge de se reproduire et nous procédons à un suivi hormonal régulier. En plus de l’analyse sanguine effectuée localement, j’envoie un tube à Rotterdam pour le coordinateur européen des éléphants d’Asie. » En lien permanent avec les coordinateurs européens spécialisés dans chaque espèce, le suivi des animaux implique de nombreuses formalités. En relation avec la DDPP1, Catherine Wardzinsky garantit la traçabilité et la conformité sanitaire des animaux. Elle doit aussi agir rapidement en cas d’alerte lors d’épizooties telles que l’influenza aviaire.

Entre 150 000 et 200 000 visiteurs par an

En présentant environ 600 animaux de plus d’une centaine d’espèces différentes, le zoo de Pont-Scorff accueille entre 150 000 et 200 000 visiteurs par an.

Embauchée fin 2004, Catherine Wardzinsky réalise son rêve d’enfant. « J’ai toujours voulu être vétérinaire, se souvient-elle. La passion pour les animaux sauvages est venue beaucoup plus tard, pendant mes études. » Grâce à des stages aux parcs de Beauval, de Vincennes, de la Flèche, notre consœur se spécialise dans ce domaine et devient, fin 2004, la première praticienne salariée du zoo de Pont-Scorff.

Membre de l’Association française des vétérinaires de parcs zoologiques (AFVPZ), Catherine Wardzinsky est en relation permanente avec ses confrères via Internet, pour échanger sur des cas particuliers ou poser des questions sur un problème épineux. « Grâce au forum, nous nous donnons des conseils, nous expliquons ce que nous avons observé sur les animaux de notre parc, nous parlons de nos cas atypiques… C’est important d’être en lien avec d’autres professionnels. » Catherine Wardzinsky insiste sur ce point : « Nous sommes avant tout des vétérinaires professionnels. L’image de Daktari liée à notre activité est complètement fausse. »

Une partie du travail de Catherine Wardzinsky consiste à faire de la prévention, à optimiser l’alimentation, la vermifugation, le suivi de reproduction et à s’assurer du bien-être des animaux. « Les animaux sauvages masquent les symptômes de leur maladie le plus longtemps possible, explique notre consœur. Lorsque nous intervenons, il est parfois trop tard. » Régulièrement, elle fait le tour des enclos pour vérifier la bonne santé de leurs pensionnaires. Ce sont surtout les soigneurs qui la tiennent au courant du comportement des bêtes ou qui l’appellent en cas d’urgence.

Un projet de création d’une véritable clinique au sein du zoo

Pour permettre à Catherine Wardzinsky de réaliser des interventions plus importantes, la création d’une clinique sur le site est en projet. Celle-ci comprendrait une salle de soins assez grande pour opérer un animal de la taille d’un lion, une pièce consacrée aux autopsies, une chambre à température négative et des possibilités pour effectuer de la radiologie. « C’est un investissement conséquent pour l’entreprise, ajoute Catherine Wardzinsky. Cela doit entrer dans un plan de travaux sur le long terme. »

  • 1 Direction départementale de la protection des populations.

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