Premiers résultats de l’enquête descriptive menée chez les éleveurs

Les éleveurs ont été sollicités pour participer à une enquête descriptive. Dans un premier temps, l’intérêt est de caractériser les signes observés dans les élevages atteints par le virus. Cette enquête est menée par les Groupements de défense sanitaire avec l’appui de la plate-forme nationale de surveillance épidémiologique. 185 élevages y ont ainsi participé, majoritairement ovins (4 cheptels caprins seulement) répartis dans 25 départements dans lesquels la circulation du virus est repérée par la naissance de produits malformés.

Selon les résultats préliminaires, 83 % des lots de brebis où sont observés des signes du virus Schmallenberg ont été mis en lutte entre le 1^er août et le 15 septembre. 72 % des femelles de ces lots avaient déjà mis bas lorsque l’enquête a débuté.

Le point caractéristique est l’existence d’une grande disparité entre les élevages et les lots concernés. Une seule brebis peut avoir mis bas un produit malformé dans un lot, mais toutes dans un autre. De même, si seulement 19 % de l’ensemble des produits présentent des difformités imputables au virus dans les lots étudiés, cela peut varier d’un seul à quasiment tous dans un même lot.

Dans les lots étudiés, en moyenne 24 % des femelles ont des produits affectés par la maladie. Lors de naissances multiples, il n’est pas rare d’observer un petit mort-né avec des malformations, et un agneau vivant tout à fait normal en apparence.

En ce qui concerne les adultes, 6 % des femelles ont mis bas avant terme, et 66 % d’entre elles ont avorté d’un produit apparemment normal. Lorsque la mise bas est à terme, moins de 30 % des femelles ont un produit malformé dans 85 % des lots. Dans 14 % des cas, les malformations de l’agneau ont provoqué une mise bas dystocique qui a entraîné la mort de la brebis.

Les malformations observées chez les agneaux sont les mêmes que celles précédemment décrites : malformations des membres, de la colonne vertébrale, anomalie du port de la tête, troubles nerveux. Sont aussi signalés des cas d’avortement avec momification ou putréfaction des avortons, et les membres qui s’arrachent facilement à la traction, mais dans une fréquence moindre que les autres anomalies.