Les confrères sont particulièrement divisés sur le vote via Internet

Avec près de 4 vétonautes sur 10 totalement opposés au vote via Internet, versus près de 4 sur 10 qui y sont très favorables, sans compter les 20 % de votants qui n’ont pas d’avis, il ne se dégage pas vraiment de tendance majoritaire sur le sujet !

« On peut d’ores et déjà payer ses impôts en ligne de manière sécurisée. Alors, pourquoi ne pas voter en ligne ? », commente une consœur en faveur d’une telle procédure. « La falsification des résultats est trop facile », argumente un adepte du contre.

Quoi qu’il en soit, la position des vétonautes face au vote via Internet aux élections tranche avec les résultats d’un sondage réalisé au niveau national¹. Ils révèlent en effet que 61 % des sondés y sont opposés, face aux 38 % qui y sont favorables, et ce dans des proportions similaires, toutes tranches d’âge et d’idéologies politiques confondues.

Les réponses ne sont par ailleurs pas biaisées, car les répondants ont été recrutés par téléphone, mais interrogés par le Net : ce sont donc des utilisateurs de la Toile. En outre, les jeunes, les moins de 25 ans et les 25 à 34 ans sont les plus réfractaires à ce mode de vote, avec des taux de refus respectivement de 73 % et 71 % !

L’Internet ne semble donc pas encore inspirer toute confiance à nos compatriotes, tout au moins pour voter !

« Le taux des abstentions aux élections n’ayant cessé de grimper ces 20 dernières années, nombreux sont les observateurs qui s’interrogent sur l’opportunité de faire voter les Français par Internet. Cette question qui aurait pu paraître saugrenue il y a quelque temps semble pertinente aujourd’hui, à un moment où la présidentielle est au cœur de l’actualité », observe Bruno Vanryb, président et cofondateur d’Avanquest Software, l’un des principaux éditeurs de logiciels en France.

En effet, il explique qu’avec un taux d’équipement Internet des foyers avoisinant 64 % en 2011, le vote par Internet pourrait constituer un remède au syndrome des électeurs qui préfèrent rester chez eux plutôt que d’aller voter.

Alors, comment expliquer ce refus massif ? Pour Bruno Vanryb, « nous sommes tout simplement confrontés à un problème de confiance dans la sécurité d’Internet. Tout utilisateur du Net est informé des risques liés au vol de données, ou encore à l’usurpation d’identité. Pourtant, cette méfiance n’empêche pas les Français d’utiliser massivement la Toile pour s’informer et acheter. Mais il y a une marge colossale entre donner à un site sa carte de crédit, acte habituel qui entre progressivement dans les mœurs, et lui confier son vote, outil principal de l’expression démocratique ! ». Notons également que le fichage possible des opinions politiques peut en effrayer plus d’un !

• 1 Enquête de l’Institut BVA, réalisée les 27 et 28 octobre 2011 auprès de 1 299 personnes.