Les salmonelloses humaines toujours en baisse en 2010 - La Semaine Vétérinaire n° 1488 du 23/03/2012
La Semaine Vétérinaire n° 1488 du 23/03/2012

Zoonoses alimentaires

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SANTÉ PUBLIQUE

Auteur(s) : NATHALIE DEVOS

En revanche, le nombre de campylobactérioses augmente, selon le dernier rapport de l’Efsa/ECDC.

En 2010, le nombre de cas humains de salmonellose a diminué de près de 9 % en moyenne (108 614 cas humains confirmés en 2009 versus 99 020 en 2010) dans les pays de l’Union européenne, soit une baisse pour la 6e année consécutive. C’est ce qu’indique le dernier rapport annuel commun de l’Autorité européenne de sécurité des aliments (Efsa) et du Centre européen pour la prévention et le contrôle des maladies (ECDC) relatif aux zoonoses en Europe1, réalisé grâce aux signalements des 27 pays membres. Cette réduction globale est toutefois moindre comparée à celle notée de 2008 à 2009 (– 17,4 %).

Des disparités sont, bien entendu, observées dans les différents pays. Par exemple, 25 % des cas confirmés sont notifiés par l’Allemagne, alors que Chypre n’en signale que 0,0014 %. En outre, les rapporteurs indiquent que, malgré une diminution des cas déclarés par plusieurs pays par rapport à 2009, 16 États mentionnent tout de même une augmentation de cas. Ainsi, la hausse la plus importante est observée en Slovaquie (24,1 %) et en Pologne (23,3 %). En revanche, l’Allemagne contribue le plus à la diminution globale des cas en Europe (avec 6 562 cas en moins).

Toutefois, cela ne permet pas de préjuger de l’état sanitaire des pays, car les données dépendent de l’efficacité des systèmes de surveillance, de validation de la maladie et de la notification en temps réel aux autorités européennes compétentes.

Le sérovar S. Typhimurium 1,4,[5],12:i:– à la 4e place

Salmonella Enteritidis et Salmonella Typhymurium restent les sérovars les plus impliqués dans les cas de salmonelloses humaines (respectivement 45 % et 22,4 % versus 52,3 % et 23,3 % en 2009). À noter que le sérovar monophasique S. Typhimurium 1,4,[5],12:i:– est désormais le 4e le plus communément notifié (1,5 %) de son groupe.

Les plus importantes proportions d’échantillons alimentaires testés positifs vis-à-vis des salmonelles en Europe concernent la viande fraîche de poulets de chair et de dindes (4,8 % et 9 % respectivement en moyenne pour les États membres de l’Union). Quant à la chair de porc, 0,9 % des échantillons se sont révélés positifs, 0,2 % pour la viande bovine, 0,3 % pour les œufs de table et 0,6 % pour les fruits, les végétaux et les herbes aromatiques.

Selon les rapporteurs, la principale raison de la diminution globale du nombre de cas humains de salmonellose réside probablement dans le succès des programmes de lutte contre Salmonella destinés à réduire la prévalence des bactéries dans les populations de volailles, mis en place dans l’Union par un règlement de 2003.

+ 7 % de cas de campylobactériose par rapport à 2009

Si le nombre de cas de salmonellose tend à baisser, celui de campylobactériose est en croissance. En 2010, 212 064 cas de Campylobacter ont été rapportés chez l’homme, soit + 7 % par rapport à 2009 (198 252 cas), une augmentation pour la 5e année consécutive. Campylobacter se retrouve principalement dans la viande crue de poulet (29,6 % des échantillons positifs) et de dindes (29,5 %).

Quant à la listériose, le nombre de cas humains signalés en 2010 (1 601) diminue de 3,2 % par rapport à 2009, année où les infections humaines avaient progressé de 19 % par rapport à 2008. Le taux de mortalité (17 %) reste élevé chez les personnes atteintes. Les niveaux de notification les plus hauts proviennent de la Finlande, du Danemark et de l’Espagne. Les aliments en cause sont majoritairement les produits de la mer et les fromages. Le rapport indique qu’en 2013, l’Efsa devra analyser les résultats d’une étude de référence menée dans l’Union européenne sur Listeria dans les aliments prêts à consommer, tels que le poisson fumé, les produits à base de viande et les fromages à pâte molle et semi-dure. L’objectif est d’obtenir des informations sur sa prévalence et les facteurs qui y contribuent dans ces aliments à haut risque. Afin de compléter ces travaux, l’Efsa et l’ECDC conduiront une analyse de typage moléculaire commune pour les souches de Listeria d’origine humaine et alimentaire afin d’identifier des liens potentiels entre les cas humains et l’alimentation.

Hausse du nombre de cas dus à E. coli VTEC

Escherichia coli vérotoxinogène (VTEC) a représenté pour sa part 4 000 cas de maladies humaines en 2010, soit une hausse de 12 % par rapport à l’année précédente. La plupart des cas étaient imputables à E. coli O157. Globalement, environ 0,5 et 0,1 % des échantillons de viande bovine fraîche se sont révélés positifs vis-à-vis de VTEC et de VTEC O157 respectivement.

En revanche, le nombre de cas humains de zoonoses alimentaires dus à Yersinia est en baisse de 10 % en 2010 comparé à 2009 (6 776 versus 7 533). Yersinia enterocolitica a le plus souvent été détectée dans la viande de porc et ses dérivés.

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