Les médecines non conventionnelles emportent l’adhésion en canine

Soigner les carnivores domestiques grâce aux plantes, à la médecine chinoise, aux manipulations manuelles et autres médecines non conventionnelles fait partie de l’éventail thérapeutique proposé par de nombreux praticiens, selon un sondage mis en ligne sur WK-vet.fr. S’ils sont plus de 27 % à déclarer ne jamais y avoir recours, la majorité des votants proposent ces traitements “alternatifs”, qu’ils les pratiquent eux-mêmes ou qu’ils les réfèrent à des confrères qui exercent ces disciplines (plus d’un quart des votes). Ils sont même près de 7,5 % à les intégrer systématiquement à leurs traitements.

64 % des Français « confiants » dans l’homéopathie

Si, selon les témoignages de confrères pratiquant ces médecines, nombreux sont les vétérinaires à y être réticents, les propriétaires, eux, « sont les principaux demandeurs », indique un praticien “phytothérapeute” (la prescription de ces thérapies à la demande des maîtres a recueilli 11 % des voix à notre sondage).

En effet, selon une enquête TNS Sofres¹, 64 % de nos concitoyens se déclarent « confiants » dans l’homéopathie et 63 % dans la phytothérapie. Près de 1 Français sur 2 indique y avoir recours (49 % pour l’homéopathie et 45 % pour la phytothérapie). Ces chiffres traduisent une augmentation de 10 % du nombre de consommateurs de produits homéopathiques par rapport à 2004, selon une étude Ipsos², avec 8 foyers français sur 10 qui utilisent ces substances (en particulier dans le cadre des maladies hivernales, des traumatismes et du stress). Cette même étude indique que, au sein des foyers, les médicaments homéopathiques sont utilisés à 53 % pour les adultes, 45 % pour les enfants… et 10 % pour les animaux de compagnie.

Des associations professionnelles autour de ces médecines

Si « un cruel manque de praticiens et un réel créneau face à cette demande » sont constatés par un confrère, des vétérinaires s’organisent autour de ces médecines au travers, par exemple, du Groupe d’étude en biothérapies (GEB) ou du Groupe d’étude en acupuncture et ostéopathie (GEAO) de l’Afvac, de l’Association française des vétérinaires exerçant en physiothérapie et rééducation fonctionnelle (Afvephyr) ou encore de l’Académie vétérinaire d’acupuncture et d’ostéopathie (Avetao). Si l’on observe ce qui se passe outre-Atlantique, ou plus près de nous au Royaume-Uni, en Allemagne ou en Espagne, la rééducation fonctionnelle y est presque systématiquement proposée dans le cadre des soins postopératoires lors de chirurgie orthopédique. Un avant-goût de la situation en France, où nombre de cliniques sont d’ores et déjà équipées ?