Stabilité pour la filière équine en 2011

Une hausse de 3 % des cavaliers licenciés et de 1 % des paris sur les courses. La filière est stable et l’activité équine sportive ne ressent pas la morosité des pratiquants. Le Réseau économique de la filière équine (RÉFÉrences) vient de dévoiler ses derniers chiffres pour l’année 2011. L’équitation, 3^e sport national (derrière le football et le tennis), présente une croissance entre le nombre de cavaliers licenciés “poney”, “cheval” et “tourisme”, avec une augmentation respective de 51 %, 23 % et 32 % entre 2006 et 2011. Une hausse de 28 % en 5 ans des établissements équestres (+ 5 % entre 2010 et 2011) est notée. 5 363 structures privées et 2 856 associations sont actuellement dénombrées.

Une progression des compétitions “club”

L’étude met, en outre, en évidence que les activités en compétition équestre rencontrent une progression constante, notamment grâce au développement du niveau “club” (+ 48 % en 5 ans dans cette catégorie). Si le niveau “amateur” est stable, le professionnel présente une hausse de 12 % en 5 ans. En France, il y a, au total, 84 800 épreuves officielles, dont une large part est attribuée aux concours de saut d’obstacles.

L’ouverture à la concurrence des paris en ligne ne semble pas avoir encore bouleversé les enjeux enregistrés dans les antennes PMU, qui font le plein avec 1 080 points de vente et d’autres modes de paris à distance (télévision interactive, téléphone, etc.). En septembre 2011, l’enquête recense 10 opérateurs qui disposent d’un agrément pour organiser des paris hippiques en ligne.

Le cheptel équin est, quant à lui, en croissance, mais a connu un ralentissement en 2010. Le nombre d’éleveurs a diminué en 2010, comme en 2009. Les races étrangères de cheval de selle continuent leur progression, tandis que les françaises baissent.

81 % des éleveurs détiennent 1 ou 2 juments

Une particularité nationale est à noter : 81 % des éleveurs détiennent seulement 1 ou 2 juments. Cependant, la baisse du nombre d’élevages des 5 dernières années concerne en particulier les cheptels de 2 à 5 femelles. La Basse-Normandie, la Bretagne et les Pays-de-la-Loire concentrent la plus grande densité d’éleveurs.

Pour la première fois, le nombre d’équidé abattus (+ 10 %) est en hausse en 2010. Ce phénomène est à relier avec la réduction des cheptels reproducteurs sur le territoire national.

Viande chevaline : les importations prédominent

Le marché français de la viande est essentiellement approvisionné via des importations et l’abattage de chevaux de réforme. Le Canada est le principal importateur (25 %), suivi par l’Argentine (16 %). La France exporte principalement ses animaux vivants vers l’Italie (35,7 %) et la Belgique (26 %). Le prix à la production est en baisse. En 2011, la viande de cheval est en revanche la 2^e plus chère (après le veau), ce qui est à relier avec son mode de distribution (peu de distribution en grande surface et peu de consommation de viande hachée). La préférence des Français va à la viande bovine : 94 % en consomment versus 18 % de foyers qui achètent de la viande chevaline. En 10 ans, la consommation de celle-ci a chuté de 42 %.