Le vétérinaire est trop cher, selon Le Monde

« Soigner son animal à moindre coût », tel est le titre de l’article paru dans Le Monde du 31 janvier dernier. Sujet à la mode, pensera-t-on, puisqu’il fait écho au dossier paru récemment dans la revue Que Choisir de février 2012.

L’article expose d’abord les conclusions de l’enquête de Que Choisir sur les fourchettes tarifaires des praticiens, puis prend le contre-pied contre la profession. Pour les « petits revenus », il présente les pratiques de la Société protectrice des animaux (SPA) et de la Fondation assistance aux animaux. Notre confrère et professeur Gilbert Mouthon y prend de nouveau le parti de cette fondation, dont il est conseiller, dans un contexte de conflit entre la profession et l’association.

L’occasion aussi pour lui de monter au créneau, avec des amalgames erronés sur le sujet de la prescription-délivrance : « Ce professionnel trouve ainsi “anormal” que les vétérinaires libéraux puissent “à la fois prescrire et délivrer” des médicaments – antibiotiques notamment – “sur lesquels ils prennent un bénéfice de 30 %”. Nous avons ainsi payé 10 € chez l’un d’eux une boîte de 15 comprimés de doxycycline Mylan, vendue 4,23 € en pharmacie… », écrit le journal, qui poursuit dans la même veine : « M. Mouthon regrette en outre que les vétérinaires, “sous l’effet du lobbying de leur syndicat”, ne puissent quasiment pas prescrire pour les animaux des médicaments destinés aux humains, pourtant beaucoup moins chers. »

Le Monde cite enfin un confrère qui raconte ses déboires avec la déontologie : « Le conseil de discipline de l’Ordre d’Île-de-France m’a condamné à 2 mois d’interdiction d’exercice, au motif que j’avais imprimé “véto discount” sur mes cartes de visite sans en demander l’autorisation. »

Chacun pourra apprécier l’orientation de l’article à sa lecture.

• 1 Voir La Semaine Vétérinaire n° 1480 du 27/1/2012.