Intérêts et limites des analyses de laboratoire en élevage cunicole

En termes d’analyses de laboratoire, le vétérinaire doit avoir défini ce qu’il cherche, lors d’un audit ou en fonction des commémoratifs et des signes cliniques observés dans l’élevage, pour savoir quel prélèvement réaliser, chez quels animaux et, éventuellement, sur l’environnement, l’eau de boisson ou l’aliment (^{voir tableaux 1} et ²). Le rôle du clinicien revêt ainsi une importance fondamentale, car son examen lui permet de dresser des hypothèses cliniques et de cibler les analyses à demander au laboratoire (^{voir tableau 3}). Il module ensuite son interprétation selon les observations effectuées lors de la visite d’élevage.

L’éleveur, lui, qui a beaucoup de mal à prendre en compte la composante environnementale, doit être impliqué dans la démarche, qui devient ainsi didactique.

Inciter l’éleveur à réaliser des analyses en expliquant leur enjeu

Le praticien peut notamment lui montrer l’existence de porteurs sains et la présence d’agents infectieux dans l’environnement de son exploitation. Il conseille ainsi l’éleveur sur les points critiques du nettoyage et de la désinfection de son matériel et de ses locaux, en particulier des douches et du sas sanitaire, deux endroits souvent oubliés car considérés comme propres.

Réaliser les prélèvements à l’aide de chiffonnettes après les vides sanitaires, par exemple, permet d’isoler des colibacilles sur la face inférieure des cages ou les parois des fosses, notamment.

De même, analyser l’eau de bois­son après le vide sanitaire et en bout de circuit donne une idée de l’état des canalisations. Le vétérinaire est finalement le mieux placé pour sensibiliser l’éleveur et l’inciter à faire réaliser ces analyses, en expliquant leur enjeu au niveau de la conduite d’élevage et des protocoles de soins.