Et la politesse, bordel !

L’impolitesse empoisonne la vie de tous les jours. C’est le constat que dresse Liaisons sociales dans son numéro de décembre 2011. Une impolitesse qui sévit au sein des entreprises, mais qui est aussi bien représentée dans la vie quotidienne, face à la clientèle, etc. Le Sbam (sourire, bonjour, au revoir, merci) a du plomb dans l’aile, constate le journal. La politesse, dont fait partie la délicatesse, est par ailleurs un marqueur social, avec des codes qui n’ont pas été les mêmes pour tous durant l’enfance. « Au quotidien, celui qui parle doucement, tient la porte, ne dit jamais de mal des autres est perçu au mieux comme un gentil, genre benêt, au pire comme un bouffon… » La politesse deviendrait-elle “ancienne école” ? « Or être agressif avec les autres génère en retour de l’agressivité. Le climat frondeur est source de tensions, d’incivilités dangereuses pour le collectif de travail », déplore le mensuel. La politesse, un nouveau critère de recrutement ? C’est en effet ce que suggère également l’enquête. « L’humilité est une forme de politesse. » « La première pierre du savoir-vivre, c’est l’écoute et l’empathie. » Et c’est aussi tout bénéfice pour une entreprise, car « un client à l’aise est un client qui consomme ». Autre dimension du problème : « le client roi est mal élevé ! » Et ces incivilités peuvent générer du stress et de la violence. Une problématique identifiée dans les métiers au contact avec le public. De la formation des équipes à la sensibilisation du grand public, il existe différentes voies pour prévenir les risques, explique le mensuel. Les agressions verbales (voire physiques) ne sont donc pas à subir comme une fatalité.