Clément Heurdier « Les clients pensent parfois que je suis vétérinaire »

Vous faites partie des quelque 10 % d’hommes auxiliaires vétérinaires. Comment vous sentez-vous dans cette profession en majorité féminine ?

Lors de ma formation, il est vrai que cela m’a fait un peu bizarre au début d’être le seul garçon dans ma session, mais tout s’est bien passé avec mes camarades. Actuellement, je suis le seul homme ASV sur une équipe de 4, et, là aussi, l’entente est bonne. Mes collègues ne font pas de différence.

Entretenez-vous la même relation avec la clientèle que vos collègues ?

Les clients pensent parfois que je suis vétérinaire et m’écoutent davantage. Certains m’appellent “Dr Clément” ! Parfois, mes collègues me laissent gérer certains clients qui se laissent plus facilement convaincre par un homme.

Le vétérinaire responsable de la clinique dans laquelle vous exercez est un homme. Entretient-il les mêmes rapports avec vous qu’avec vos collègues ?

Je pense qu’il me parle plus directement, d’homme à homme, il prend moins la peine de “mettre des gants” quand il s’adresse à moi. Cela me va bien.

Vous confie-t-on des tâches spécifiques du fait que vous êtes un homme ?

Compte tenu de la force physique masculine, c’est vrai que les vétérinaires (le responsable et ses 2 salariées) font plus appel à moi pour porter les gros chiens. Sinon, nous exerçons tous des tâches équivalentes.

Conseilleriez-vous cette profession à un jeune homme qui souhaiterait l’exercer ?

À un jeune, oui, car c’est une profession qui me plaît, qui apprend beaucoup en matière de relations humaines. Mais je me vois mal, plus âgé, continuer à être ASV à l’accueil. Pour une femme, je trouve que ce n’est pas pareil, elle peut exercer ce métier plus longtemps. J’aimerais évoluer vers une autre activité en contact avec l’animal, mais je ne sais pas encore laquelle.