La moitié des confrères ne se sont pas approprié Vet 2011

Retour sur images : Vet 2011, qui célèbre le 250^e anniversaire de la profession vétérinaire, s’est ouvert en janvier au palais des congrès de Versailles, un lieu symbolique, en présence de nombreux ambassadeurs. Parmi eux, Jean-François Chary et les responsables des comités nationaux Vet 2011. « Grâce à Claude Bourgelat, les principes fondateurs de notre profession sont la démarche scientifique, la préoccupation économique, la dimension comparative, l’éthique professionnelle », martelait alors notre confrère.

46 % des vétonautes estiment que Vet 2011 n’a pas d’intérêt pour leur travail quotidien

Pourtant, pratiquement la moitié des confrères semblent ne pas avoir réussi à s’approprier l’événement. En témoigne un récent sondage proposé sur WK-Vet.fr. 46 % des vétonautes estiment que Vet 2011 n’a pas d’intérêt pour leur activité au quotidien. Ce chiffre connaît une hausse par rapport à décembre 2010, où la même question leur était posée. En réponse à un sondage lancé à la veille de l’année événement, ils n’étaient en effet que 37,64 % à estimer que cela ne revêtait aucun d’intérêt pour leur travail quotidien.? Pourquoi cette hausse ? « Une information grand public qui n’est pas efficace », estime un confrère. « Ces cérémonies font plutôt office de testimoniales d’une extinction », ironise un autre. « Je n’ai pas vu d’actions concrètes, j’aurais souhaité de larges campagnes de communication auprès du public », poursuit une consœur qui déplore que Vet 2011 ne soit resté qu’au stade de « logos affichés lors d’autres événements annuels de la profession ». Les confrères attendaient-ils de se sentir plus acteurs, plus proches, avec des retombées plus concrètes pour leur profession ? Les vétérinaires français ne seraient-ils pas d’éternels insatisfaits alors que, depuis un an, des événements et le logo Vet2011 sont affichés lors de nombreux rendez-vous en France ? Le comité d’organisation s’enorgueillit de la visibilité de l’événement dans la presse, sur les sites Internet, lors de manifestations diverses, etc., et du rayonnement mondial. La question ne sera pas tranchée, mais une évolution ressort : en décembre 2010, la moitié des vétonautes ne savaient pas ce qu’était Vet2011. Aujourd’hui, ils sont un peu plus d’un tiers à être dans ce cas. Faut-il voir le verre à moitié vide ou à moitié plein ? Un tiers ne connaît toujours pas Vet2011, mais sa lisibilité a néanmoins progressé. Si Vet2011, une fois terminé, n’a pas convaincu de son intérêt dans le travail quotidien du vétérinaire, il s’est néanmoins fait davantage connaître.

La préoccupation financière relative au coût de Vet 2011 est croissante

Certes, le nombre de confrères qui ont assisté à Vet 2011 peut sembler particulièrement restreint : 6,74 % avaient hâte d’y être en décembre 2010. Peu d’entre eux ont transformé l’essai : aujourd’hui, ceux qui l’attendent ou qui y ont assisté avec enthousiasme représentent seulement 5,68 %.

Enfin, la préoccupation financière relative à Vet2011 reste croissante. 5,62 % s’interrogeaient sur le coût de l’événement en décembre 2010. Ce pourcentage a doublé (11,36 %) après les cérémonies et les différentes manifestations organisées au cours de l’année.

La communication externe constitue-t-elle toujours un challenge difficile ? Quant au tiers qui ne connaît pas encore Vet 2011 ou pour les 94 % qui n’y ont pas encore assisté, il reste quelques jours pour s’engager à assister à la cérémonie de clôture, qui se déroulera à Lyon, lors de la manifestation qui réunit cette année les congrès annuels de l’Afvac, de l’Avef et les rencontres syndicales. Seront-ils au rendez-vous début décembre ?