Le vétérinaire équin, pivot des enjeux sanitaires - La Semaine Vétérinaire n° 1471 du 18/11/2011
La Semaine Vétérinaire n° 1471 du 18/11/2011

Déclaration des équidés

ACTU

À LA UNE

Auteur(s) : MARINE NEVEUX

L’IFCE1 lance une campagne de communication relative à l’obligation, pour tout détenteur d’un ou plusieurs équidés, de se déclarer.

Cette initiative est destinée aux 140 000 possesseurs d’équidés qui ne se seraient pas encore manifestés. Une relance qui inclut aussi l’identification et le registre d’élevage. Fallait-il aussi prévoir une communication dirigée vers les acteurs qui ont les moyens d’imposer ces mesures (mairies, élus) ? En effet, le relais des moyens de police se serait révélé utile pour débusquer les propriétaires qui ne se déclarent pas, non par manque d’information, mais par réticence.

Néanmoins, cette campagne a le mérite de développer une réflexion sur une problématique essentielle et un enjeu pour la filière : l’aspect sanitaire. D’ailleurs, les foyers d’artérite virale récemment recensés dans le sud-est de la France ont frisé la crise sanitaire majeure et souligné l’importance de connaître les populations d’équidés et leurs mouvements.

Un intérêt pour la gestion des maladies infectieuses équines

Néanmoins, le décret “détenteur” n’est pas toujours bien perçu dans la filière. Cette déclaration présente pourtant un intérêt dans la gestion des maladies infectieuses équines et en termes de protection des animaux. La démarche s’inscrit également dans l’actualité, comme il apparaît légitime d’intégrer les missions sanitaires des vétérinaires, alors que les contours du mandat sanitaire sont en cours de rénovation.

La filière équine a subi, en quelques années, un profond remaniement avec la création du groupement d’intérêt public France Haras, mais aussi des dossiers importants comme la TVA (une question qui devrait être tranchée début 2012), la fin du monopole des paris, etc.

Ces bouleversements accompagnent le désengagement progressif de l’État et le passage de relais aux socioprofessionnels. L’Avef2 fait d’ailleurs partie du GIP France Haras, au sein du collège des prestataires de services. Pour autant, le vétérinaire est plus que jamais au cœur du dispositif sanitaire de la filière équine. Autant de défis à relever, seulement quelques années avant les Jeux équestres mondiaux de 2014 qui se dérouleront en terre normande.

Avoir une vision épidémiologique de terrain

Cette prise de conscience sur le sanitaire avait déjà abouti à la création du Respe3, destiné à obtenir une vision épidémiologique de terrain et à prendre en compte des maladies réglementées ou non, mais dont l’incidence économique ou en termes de santé est cruciale pour la filière équine. Si les mentalités évoluent, cette dernière comporte des facettes variées, qui vont des secteurs professionnalisés à d’autres, plus amateurs, dont les aspects sanitaires sont alors moins bien appréhendés.

D’autres chantiers devront également avancer dans les mois à venir, car ils répondent à une problématique de santé publique. Parmi eux, le bon remplissage du feuillet “traitements médicamenteux”. Celui-ci fait aujourd’hui partie intégrante du livret d’identification du cheval. Cependant, selon les Haras nationaux, moins de 10 % de ces documents seraient renseignés. À terme, cette donnée mériterait d’être intégrée directement au fichier d’identification. La bonne tenue des documents (identification, feuillet médicamenteux, etc.) est essentielle. Ces contraintes réglementaires et normatives font du vétérinaire un pivot essentiel du dispositif sanitaire. Il en va également de la responsabilité des praticiens lors de l’envoi des chevaux à l’abattoir, et lors de risque de trafics.

  • 1 Institut français du cheval et de l’équitation.

  • 2 Association vétérinaire équine française.

  • 3 Réseau d’épidémiosurveillance en pathologie équine.

Non-déclaration : gare aux sanctions

Les sanctions relatives à la non-déclaration des lieux de détention sont fixées par le décret du 17 mai 2011. Les détenteurs qui n’ont pas rempli cette obligation sont passibles d’une contravention de 3e classe (450 €).

Les modalités de déclaration sont disponibles sur Internet (http://www.haras-nationaux.fr, rubrique “mes démarches et outils” puis “sanitaire”) ou via un formulaire disponible auprès du Sire (téléchargeable sur Internet, à l’adresse info@ifce.fr ou par téléphone au 0811 90 21 31).

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