Glaucome, cytologie, ulcères, etc., aux journées de l’Afov - La Semaine Vétérinaire n° 1471 du 18/11/2011
La Semaine Vétérinaire n° 1471 du 18/11/2011

Congrès d’ophtalmologie

ACTU

SANTÉ ANIMALE ANIMAUX DE COMPAGNIE

Auteur(s) : MILEVA BERTAL

L’école d’Alfort a accueilli les journées 2011 de l’Association pour la formation en ophtalmologie vétérinaire, les 4 et 5 novembre.

La première journée du congrès de l’Afov avait pour objet le glaucome. 3 conférences, présentées par Thomas Dulaurent, Bernard Clerc et Guillaume Payen, étaient consacrées à cette affection chez le chien. Frank Famose a souligné les particularités du glaucome du chat, dont la fréquence varie entre 0,3 et 0,9 % selon les études (versus 1,7 % chez le chien et l’homme). L’âge d’apparition est plus tardif (9 ans en moyenne) chez les félins, et il ne semble pas y avoir de prédisposition sexuelle. Ces glaucomes sont secondaires dans 95 à 98 % des cas, versus 50 % environ chez le chien. Une prédisposition raciale est décrite chez le siamois, le persan et le burmese. Un glaucome à angle ouvert et une dysplasie du ligament pectiné sont susceptibles d’évoluer chez ces races. Dans plus de 70 % des cas, la vision est déjà perdue lorsque l’animal est présenté en consultation. La forme congestive aiguë, rencontrée chez le chien avec une pression intraoculaire supérieure à 50 mmHg, n’existe pas chez le chat. Chez ce dernier, l’augmentation de pression intraoculaire est progressive et comporte peu de symptômes. La mydriase, l’œdème de cornée et la buphtalmie sont les signes cliniques les plus récurrents. Les symptômes de la cause (uvéite, tumeur intra­oculaire) sont souvent plus nets que ceux du glaucome.

La cytologie apporte de précieuses informations en ophtalmolgie

La deuxième journée avait pour thème « les affections des surfaces oculaires ». 8 exposés se sont succédé, présentés par des vétérinaires diplômés en ophtalmologie, mais aussi par 2 invités : Anne Geffré, qui a abordé « l’intérêt de la cytologie dans le diagnostic différentiel des conjonctivites », et Éric Gabison, praticien hospitalier universitaire à l’hôpital Bichat et à la Fondation ophtalmologique Adolphe de Roths­child (Paris). La présence de ces 2 intervenants a élargi le débat, en traitant d’une part de la réalisation et de l’interprétation des examens de cytologie en ophtalmologie, un outil diagnostique parfois riche en informations. Anne Geffré a insisté sur la nécessité de nettoyer la surface oculaire avant d’effectuer cet examen, puis a présenté les affections qui donnent lieu à un aspect spécifique sur le frottis conjonctival et peuvent aboutir à un diagnostic (affections tumorales, chlamydiose, maladie de Carré, etc.). D’autre part, la présence d’Éric Gabison a permis un partage de connaissances entre les ophtalmologues en médecine humaine et vétérinaire. Il a, par ailleurs, fait référence à des études réalisées chez des carnivores domestiques qui ont servi de modèles pour l’avancée des connaissances en médecine humaine (en particulier à propos des interactions épithélio-stromales dans la cicatrisation cornéenne). Les professionnels de la santé humaine et animale se sont ainsi apporté un éclairage mutuel.

Les ulcères atones se rencontrent chez toutes les races

Du côté des vétérinaires, Jean-Yves Douet a présenté une conférence sur « les ulcères superficiels chroniques chez le chien ». Ils se définissent comme une perte de substance intéressant l’épithélium cornéen et éventuellement sa membrane basale, qui ne se résout pas spontanément dans un délai normal de cicatrisation (soit environ 10 jours). Ces ulcères superficiels chroniques (également appelés ulcères à bords décollés, récurrents, atones, etc.) sont une entité clinique à part entière, rencontrée chez le chien, le chat et le cheval. Leurs mécanismes pathogéniques demeurent à ce jour incomplètement compris. Même s’ils sont surtout diagnostiqués chez le boxer, le labrador, le caniche ou encore l’épagneul breton, ces ulcères, décrits chez plus de 40 races, sont susceptibles d’être rencontrés chez des chiens de toutes les races. Le signe d’appel est une douleur d’intensité variable, associant épiphora, blépharospasme, procidence de la membrane nictitante. L’utilisation de fluorescéine permet de mieux délimiter la zone de l’ulcère et de révéler l’exposition stromale.

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