Selon le SNVEL : « Nous allons perdre un peu pour éviter de perdre tout » - La Semaine Vétérinaire n° 1470 du 12/11/2011
La Semaine Vétérinaire n° 1470 du 12/11/2011

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Auteur(s) : É. V.

Les dirigeants du SNVEL viennent de présenter leur nouvelle filiale commerciale, Isovet, à travers un tour de France. Au cours de ces réunions, les laboratoires sont en premier lieu mis sur le banc des accusés : « Ils tuent les vétérinaires, veulent les diviser et font tout ce qu’ils peuvent pour les embrouiller. » Puis ils passent sur le banc des partenaires d’Isovet. Seuls « 1 ou 2 laboratoires y sont hostiles ».

Selon le SNVEL, les praticiens seraient poussés au bord du gouffre, à la veille d’un « scandale » et d’une « crise médiatique », parce que « les remises versées par les laboratoires sont démesurées ». Dans cette tourmente, les vétérinaires perdraient la délivrance du médicament. Le SNVEL « interdit d’ailleurs aux délégués syndicaux de répondre à la presse. Des messages formatés, clairs et nets, sont préparés au niveau national, par des professionnels de la communication payés par le SNVEL, et délivrés aux journalistes par les responsables nationaux qui y sont formés ».

En outre, les “petits” vétérinaires qui exercent seuls n’auraient pas la taille suffisante pour obtenir les mêmes remises que les “gros”, en particulier par rapport aux groupements et aux coopératives. Pour ne pas être en reste, de nombreux praticiens ruraux, puis canins, y compris parmi les dirigeants du SNVEL, ont déjà regroupé leurs achats au sein de groupements d’intérêt économique (GIE). Ils bénéficient ainsi de remises qu’ils qualifient eux-mêmes « d’excessives ». Face à ce constat, pour « sauver » la délivrance du médicament par les vétérinaires, le SNVEL instaure, à grande échelle, un regroupement d’achats en vue de contrôler, voire de « réduire » les remises maximales qui pourraient être ainsi versées aux ayants droit. « Le pourcentage de remises serait uniforme pour tous les vétérinaires adhérents, les petites ou les grosses structures. Au lieu d’accorder 50 % à une minorité, nous donnons 30 % à tout le monde. » Les “petits” ne sont pas exclus du marché. « Si cela marche bien, nous aurons moins de remises », explique le SNVEL dans ses réunions. « Nous sommes conscients que nous allons y perdre. C’est un risque. Mais, à la veille d’un scandale, il vaut mieux perdre un peu que de tout perdre », poursuivent les dirigeants du syndicat.

Les vétérinaires qui souhaitent adhérer à Isovet doivent verser 100 € HT et lui confier soit la totalité, soit au minimum 60 % de leurs achats, soit un volume minimal d’achats de 100 000 € pour la négociation commerciale. Le SNVEL « s’autorise à prélever une commission de 0,5 % du volume d’achat négocié ». Gilles Bastien (L 71, administrateur d’Alcyon, ancien praticien à la retraite), Bernard Horgues (T 74, vétérinaire à Bergerac, Dordogne) et Éric Lejeau (N 97, praticien à Saint-Pourçain, Allier) sont les 3 acheteurs d’Isovet. Ils négocieront les commandes auprès des laboratoires et seront conseillés par un acheteur professionnel issu de la grande distribution. Selon le SNVEL, les délégués des laboratoires, dégagés des objectifs de vente, s’orienteraient alors davantage vers la formation technique des vétérinaires à leurs produits.

Qui dit remise arrière dit aussi contrepartie. Le SNVEL a préparé un catalogue de contreparties que les vétérinaires adhérents s’engagent à réaliser pour bénéficier de certains avantages, notamment sur la pharmacovigilance, le suivi post-AMM ou le développement des ventes… Face aux praticiens réticents à s’engager dans des contreparties qu’ils ne pourraient pas réaliser, le SNVEL se veut rassurant : « Les contreparties se feront toutes seules. En outre, les négociations de l’année N + 1 commenceront par le paiement des remises de l’année N en préambule à tout accord futur. »

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