Journée vétérinaire normande, cru 2011 - La Semaine Vétérinaire n° 1470 du 12/11/2011
La Semaine Vétérinaire n° 1470 du 12/11/2011

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SANTÉ ANIMALE BOVINE ET ÉQUINE

Auteur(s) : BÉATRICE BOUQUET

95 praticiens ruraux et équins se sont réunis le 11 octobre dernier au Touquet (Pas-de-Calais).

La Journée vétérinaire normande est désormais bien rodée : cette année, 95 vétérinaires étaient présents le 11 octobre au Touquet, avec un nombre d’exposants en hausse. L’événement rayonne même hors de Normandie, avec la venue de confrères frontaliers (Mayenne, Nord-Picardie) et l’intérêt des Groupements techniques vétérinaires (GTV) bretons qui sont en phase de rodage pour l’organisation d’un événement régional similaire.

La pérennité est assurée en Normandie puisque de jeunes praticiens participent activement à cette journée,? par exemple les conférenciers Marion Soulestin, Emmanuel Legrand et Aurélie Rouquet.

Un programme équin varié, de la dermatologie à l’alimentation

En équine, Valérie De Piccioto et Aurélie Rouquet ont proposé une conférence complète sur la dermatologie, permettant de se souvenir par exemple qu’il ne faut pas confondre, étiologiquement parlant, la gale de boue (pyodermite superficielle à staphylocoques coagulase positive) et la dermatophilose causée par Dermatophilus congolensis (qui affecte plutôt la ligne dorsale et les flancs avec des poils en pinceau, mais aussi les extrémités).

Autre grand classique dermatologique, surtout dans l’humidité des pâturages normands : la dermite estivale récidivante. Une série de conseils ont été prodigués afin de prévenir les piqûres par l’agent responsable de la réaction d’hypersensibilité (culicoïdes) : filets de protection englobant la tête, mais aussi différents médicaments insecticides ou répulsifs utilisables. Pour les sarcoïdes, il convient de prévenir le propriétaire que ne pas agir est parfois préférable… En équine toujours, une conférence sur l’alimentation du cheval, présentée par Frédéric Clausse de Pont-Lévêque (Calvados), a rappelé les bases aux praticiens qui soignent les coliques. Pour ceux à qui il est demandé des conseils sur la ration, un logiciel, qui prend en compte la composition des différents aliments industriels disponibles, a été présenté.

Parasites et chirurgie pour les bovins

La giardiose faisait l’objet d’une approche croisée : d’une part le point de vue du praticien rural par Vincent Legoupil (Gavray) pour la partie épidémiologie, diagnostic clinique et traitement, d’autre part celui du laboratoire de diagnostic avec Pierre-Hugues Pitel, du laboratoire départemental Franck Duncombe (Caen). D’après Loïc Favennec, du laboratoire de parasitologie du CHU de Rouen, il existe un risque zoonotique potentiel, mais faible, car le contact avec les animaux domestiques n’est statistiquement ressorti comme facteur de risque que dans une seule étude (Warbuton, 1994).

Autre parasite d’actualité, en raison de son expansion géographique en France, le paramphistome, pour lequel existent encore beaucoup d’inconnues, mais une seule certitude : il faut pratiquer des coproscopies, au cabinet, pour « apporter un critère décisionnel supplémentaire aux mesures médicales » (seuil de traitement à fixer selon l’expérience de chacun, à 50, 200, voire 600 œufs par gramme). Philippe Camuset, praticien normand et parasitologue émérite, a expliqué que l’outil de dépistage sérologique fait encore défaut, mais il faciliterait grandement les approches précoces et intégrées.

Et pour mettre un peu de piment (chirurgical) dans la vie routinière du praticien rural (!), pourquoi ne pas essayer la ligature des vaisseaux de la mamelle ? Objectif : réduire ou stopper le relargage des toxines dans la circulation générale des vaches affectées cliniquement par des mammites qui ne répondent pas au traitement ou dont le pronotic vital est sombre. L’exercice est qualifié de simple par les conférenciers, qui l’ont imaginé et le pratiquent (Xavier Quentin représentait toute l’équipe qui a réfléchi au processus : Guillaume Belbis, Paul Périé, Nathalie Crevier, Antoine Lechartier, Sylvie Chastant). Toutefois, il faut prévoir une laparotomie pour les vaisseaux honteux externes (ils conseillent donc de s’entraîner à les palper lors de césarienne), beaucoup de serrage (sinon, pas de régression) et un peu de temps. Il faut également bloquer ensuite l’artère périnéale ventrale derrière la vache, les veines mammaires craniales sous la vache, de façon bilatérale en raison du cercle veineux du pis, même si un seul quartier est visé. Cette technique peut être couplée à une ovariectomie, à effectuer via la laparotomie, et à une amputation de trayon.

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