Haro sur les vecteurs - La Semaine Vétérinaire n° 1470 du 12/11/2011
La Semaine Vétérinaire n° 1470 du 12/11/2011

Un Centre national d’expertise des vecteurs

Actu

SANTÉ PUBLIQUE

Auteur(s) : MYRIEM LAHIDELY

Le Cnev1, émanation des ministères de l’Agriculture et de la Santé, s’installe à Montpellier (Hérault). Cette structure vise à améliorer les stratégies de lutte antivectorielle, qui incluent la surveillance des vecteurs et la manière de les combattre. La 1re assemblée générale s’est déroulée le 20 octobre dernier.

Fièvre catarrhale ovine, West Nile, chikungunya, dengue, maladie de Lyme, etc. « Nous pouvons désormais être réactifs sur ces dossiers, car le Cnev est une structure multidisciplinaire d’aide et d’appui à la décision disposant d’une cellule permanente et d’un réseau d’experts qui peut se mettre en place assez vite », précise Didier Fontenille, directeur de recherche à l’IRD2 et directeur du Cnev.

Une action en métropole, mais aussi dans les départements d’outre-mer

Ce centre recueille et diffuse toutes les informations utiles, mais n’est pas une structure opérationnelle de lutte et de surveillance. « Il y contribue en formulant des recommandations pour améliorer les actions de lutte antivectorielle, voire sur l’opportunité de les mettre en place », poursuit Didier Fontenille. Le Cnev, créé en août dernier, regroupe 140 experts sur environ 200 en France (experts des vecteurs de maladies humaines ou animales, spécialistes des insecticides, experts en sciences humaines et sociales, tels que des anthropologues de la santé, des juristes, des économistes, des agences de lutte antivectorielle, des chercheurs).

Leur réseau participe aux différents aspects de la lutte contre les vecteurs de maladies infectieuses (moustiques, tiques, phlébotomes et autres culicoïdes) dans l’Hexagone – où existent également des risques de besnoitiose et d’anémie infectieuse des équidés – et dans les départements d’outre-mer.

L’épidémie de chikungunya à La Réunion et l’épizootie de la fièvre catarrhale ovine sont à l’origine du Cnev. « La 1re avait montré la vulnérabilité du territoire français, la 2de que nous n’étions pas préparés à réagir et à apporter des solutions rapidement, car nous manquions d’expertise », explique Didier Fontenille. En 2009, 5 ministères (Agriculture, Santé, Environnement, Recherche et Intérieur) avaient demandé un rapport sur « la lutte antivectorielle en France », qui a abouti à 8 recommandations. Parmi elles, la création d’un centre national d’expertise.

6 groupes de travail pour 2011-2012

« Il ne peut y avoir de saisine de ce centre par les praticiens, précise Thomas Balenghien, vétérinaire chercheur au Cirad3. Cependant, les Groupements techniques vétérinaires, le Conseil de l’Ordre ou encore les Groupements de défense sanitaire peuvent sensibiliser les ministères de tutelle sur une problématique ou solliciter un avis urgent du Cnev sur le vecteur d’une maladie concernant leur profession ». À la demande des ministères de tutelle (Agriculture et Santé), 6 groupes de travail sont constitués pour 2011-2012 : la lutte contre le moustique tigre (Aedes albopictus) vecteur de la dengue et du chikungunya, la lutte contre les culicoïdes vecteurs de la fièvre catarrhale ovine, la surveillance des phlébotomes responsables de la leishmaniose et d’arboviroses, ainsi que des tiques à l’origine de maladies humaines et animales, la gestion des insecticides et leurs résistances. Le Cnev est notamment saisi du dossier “fièvre catarrhale ovine” afin d’évaluer la cohérence, la pertinence et l’efficience du dispositif. Il n’a toutefois pas la main sur le suivi.

  • 1 Centre national d’expertise des vecteurs.

  • 2 Institut de recherche pour le développement.

  • 3 Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement.

Qui peut saisir le Cnev ?

La saisine du Cnev est le fait des ministères de tutelle ou de l’Anses1, et d’opérateurs tels que les conseils généraux, l’entente interdépartementale pour la démoustication ou un Groupement de défense sanitaire, en concertation avec le comité de pilotage (Copil). La surveillance et la lutte contre les vecteurs sont assurées par des groupements d’opérateurs, des Groupements de défense sanitaire, les Groupements techniques vétérinaires ou le Réseau français de santé animale.

1 Agence nationale de sécurité sanitaire.

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