Clinique du Mas à Pamiers : 550 m2 sous le signe du développement durable - La Semaine Vétérinaire n° 1467 du 21/10/2011
La Semaine Vétérinaire n° 1467 du 21/10/2011

Entreprise

Le projet de réalisation d’une centrale solaire sur le toit a été soutenu par l’Union européenne et complète les revenus de la structure.

La construction de la nouvelle clinique de Pamiers (Ariège) répond de manière classique à un besoin d’espace. Les 200 m2 sur 3 niveaux de l’ancienne structure du centre-ville, sans parking, n’étaient plus adaptés à l’activité. La nécessité de déménager a fourni l’opportunité de réaliser un bond quantitatif et qualitatif d’une audace inhabituelle dans ce département. La zone de Pamiers conserve néanmoins un potentiel de développement. De plus, plusieurs atouts ont été mis en synergie pour réussir l’opération.

Dans leur recherche de terrain, les praticiens ont eu la bonne idée de s’associer à des médecins qui, comme eux, cherchaient à faire bâtir. Ils ont ainsi acheté ensemble une grande parcelle (6 000 m2) qu’ils ont séparée en deux. Les vétérinaires ont choisi la partie jouxtant la route, pour profiter de la visibilité et du passage des 200 patients qui se rendent chaque jour au centre médical. Concrétisant de façon originale la connivence des deux santés, médecins et vétérinaires ont fait appel au même architecte (choisi sur appel d’offres) pour garantir une harmonie entre les deux bâtiments.

La seconde idée a été de s’engager dans une démarche “haute qualité environnementale” (HQE), une initiative encore rare pour les structures vétérinaires, pourtant consommatrices d’énergie. Outre le respect d’un cahier des charges pour le bâtiment, une cuve de 25 000 l a été installée pour récupérer les eaux de pluie (utilisées pour l’arrosage des espaces verts et le nettoyage des chenils) et, le climat s’y prêtant, 380 m2 de panneaux solaires ont été posés sur le toit. La cohérence de ces investissements a permis au projet solaire d’être soutenu par l’Union européenne (à hauteur de 126 000 € pour un coût total de 300 000 €).

Les associés ont conçu eux-mêmes l’aménagement intérieur de leur clinique (d’un seul niveau). Ils en ont profité pour se rééquiper totalement. Résolument mixtes et pluridisciplinaires, désireux d’élargir encore leur palette de compétences, ils disposent maintenant d’un outil qui leur garantit tout cela dans un avenir durable.

CARACTÉRISTIQUES

Généralités :

— Statut juridique : SCP.

— Ouverture : septembre 2010.

— Activité : mixte, à 65 % canine, 30 % rurale (10 000 bovins, 12 000 ovins) et 5 % équine.

— Horaires : du lundi au samedi de 8 h à 19 h. Gardes assurées 24 heures/24, 7 jours/7 sur appel téléphonique.

Personnel :

— 3 vétérinaires associés.

— 3 vétérinaires salariés.

— 4 auxiliaires vétérinaires (35 heures).

— 1 femme de ménage (20 heures/semaine).

— Organisation : la clinique est ouverte dans la journée sans interruption, un praticien au moins est toujours présent (même à l’heure du déjeuner). Chaque vétérinaire dispose par ailleurs d’un jour de repos hebdomadaire (en sus du dimanche).

Points forts :

— Accessibilité (proche d’un grand axe), grand parking (25 places) et visibilité.

— Esthétique contemporaine, espace et confort de travail.

— Équipement récent et performant.

— Économies d’énergie : bâtiment HQE, climatisation réversible gainable.

— économies d’eau par récupération des eaux de pluie (pour le nettoyage et l’arrosage).

— Installation photovoltaïque permettant la revente d’électricité pour un revenu de 45 000 € annuels environ.

— Grandes céramiques faciles à nettoyer et protégeant mieux le bas des murs que le lino.

Points faibles :

— Manque d’une pièce spécifiquement dédiée au stockage des aliments sur prescription qui, de ce fait, sont éparpillés dans la structure (sas de livraison, bureau, etc.)

— Statut ambigu de l’entrée des urgences qui, servant également de sas de livraison et de stockage d’aliments, se retrouve bien souvent encombrée.

— Petites erreurs dans la conception de la salle rurale : rangement de matériel réduisant sa surface, murs souvent souillés car insuffisamment carrelés, porte vitrée malvenue (interventions visibles depuis le centre médical voisin).

— Manque d’espaces de rangement individuels dans le vestiaire.

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