Les zoos, véritables acteurs de la biodiversité

Depuis la directive européenne de 2000, relayée en France par les arrêtés de 2004, les zoos et les aquariums de France sont tenus à des actions de conservation d’espèces menacées, d’éducation du public et/ou de recherche. En Europe, 330 structures de 36 pays sont inscrites dans la démarche et adhèrent à l’Association européenne des zoos et aquariums (EAZA). « Les parcs zoologiques sont des acteurs de la conservation, et contribuent activement à la biodiversité. Le but de l’EAZA est de gérer des populations en captivité en développant des programmes d’élevage européens (EEP) d’espèces fragiles ou menacées, soit près de 370 programmes de reproduction, et en soutenant des plans de conservation en milieu naturel », explique Eric Bairrao Ruivo, directeur “sciences et conservation” au zoo de Beauval.

Optimiser la reproduction d’espèces à faible effectif

Les structures inscrites dans la démarche coopèrent par des échanges d’animaux au sein de chaque espèce, suivis au quotidien par des praticiens dont une centaine sont réunis au sein de l’Association française des vétérinaires de parcs zoologiques (AFVPZ). “Il s’agit de favoriser et d’optimiser la reproduction d’espèces animales à effectif réduit pour constituer des réserves génétiques viables, c’est-à-dire non consanguines, avant de les réintroduire, le cas échéant, dans leur milieu naturel”, précise Élodie Trunet, praticienne de la réserve africaine de Sigean (Aude) qui mène une quinzaine d’EEP.

Le congrès international de l’Eaza est l’occasion pour ces vétérinaires comme pour les directeurs et les scientifiques des parcs zoologiques de faire le point sur ces programmes. « Cela permet de voir si les populations concernées ont augmenté ou diminué, d’échanger sur les difficultés de reproduction, sur les maladies, de soulever des problèmes liés à chaque espèce, de connaître les recommandations en matière d’élevage, de reproduction, d’alimentation, les législations, etc. », argumente la praticienne.

L’Association française des parcs zoologiques (AFDPZ) qui a investi, en 2010, 1,3 million d’euros pour des programmes de conservation et de recherche, édite tous les semestres une liste des animaux disponibles et recherchés par chaque parc. « Nous mettons les zoos en relation dans le cadre de plans de collection et d’élevage, sachant toutefois que la participation à des EEP repose sur le volontariat », note Céline Erny, secrétaire générale de l’AFDPZ.

En France, sur 300 établissements agréés, 45 zoos et aquariums font partie de l’EAZA.