Les vétérinaires d’Europe et des États-Unis à l’unisson

S’unir pour se faire entendre. L’année mondiale vétérinaire est certainement l’occasion idéale d’afficher la cohésion de la profession, et de marteler sa position sur les sujets d’actualité. L’antibiorésistance est sans doute le thème le plus brûlant. C’est l’un des trois sujets sur lesquels la Fédération des vétérinaires d’Europe (FVE) et l’Association américaine des médecins vétérinaires (Avma) ont adopté une position commune, fin août dernier.

Parties du constat que l’intérêt de préserver l’efficacité des antibiotiques est partagé par la santé animale et la santé humaine, la FVE et l’Avma rappellent que les actions doivent être coordonnées et impliquer autant les médecins et les vétérinaires que les pharmaciens, les patients, les propriétaires, les éleveurs, etc. Les efforts des vétérinaires doivent surtout porter sur la réduction du recours aux antibiotiques, en préférant les mesures préventives. L’usage des antibiotiques doit ensuite respecter les règles de bonnes pratiques pour limiter le risque d’antibiorésistance. Le communiqué souligne également l’importance de l’analyse bénéfices/risques, sur laquelle doit s’appuyer l’évolution de la réglementation.

Le vétérinaire aussi un chef d’entreprise

La FVE et l’Avma communiquent également ensemble sur la formation vétérinaire, estimant nécessaire de définir les compétences minimales que tout vétérinaire doit acquérir durant ses études. Outre l’étiologie, le diagnostic et le traitement des maladies, ce socle commun de connaissances minimales s’étend à de multiples domaines, dont le comportement et la protection des animaux, l’hygiène alimentaire, la médecine préventive… mais aussi la gestion de l’entreprise et du personnel, etc. Il avait fait l’objet de discussions lors de la deuxième conférence internationale sur l’enseignement vétérinaire, organisée par l’OIE¹ en partenariat avec l’association mondiale des vétérinaires, en mai dernier, à Lyon.

Enfin, les deux associations se sont aussi accordées à propos du bien-être animal, affirmant que la profession a un rôle à jouer,? non seulement pour transmettre ses connaissances en la matière, mais aussi pour faire progresser les standards actuels.

Aucune idée révolutionnaire somme toute. Mais sans doute était-il indispensable que la profession prenne la parole, et d’une seule voix, pour prendre part aux discussions, si ce n’est aux décisions, sur des sujets qui la concernent.

• 1 Organisation mondiale de la santé animale.