La fièvre Q sous haute surveillance

Certains départements, comme la Mayenne et les Pyrénées-Atlantiques, ont été retenus pour intégrer le plan national de surveillance de la fièvre Q¹ dans les élevages bovins, ovins et caprins, comme le définit la note de service de la DGAL² du 23 mai 2011.

Dans les départements concernés, la Direction départementale de la protection des populations (DDPP), le Groupement de défense sanitaire (GDS), le Groupement technique vétérinaire (GTV) de la région et les laboratoires sont les différents acteurs qui préparent la mise en place de cette veille, à la fois clinique et sérologique. L’objectif est de réaliser un état des lieux de la proportion d’élevages cliniquement atteints par la fièvre Q et d’évaluer la prévalence de la maladie dans les avortements.

Le dépistage de la fièvre Q s’inscrit en effet dans le cadre du diagnostic différentiel des avortements et de la surveillance de la brucellose. Les DDPP, chargées de la coordination locale du dispositif, ont commencé à mener des actions de formation et de sensibilisation auprès des vétérinaires sanitaires et des éleveurs, avec l’appui des GDS et des GTV. Parmi les sujets abordés, les déclarations d’avortements, la surveillance de la fièvre Q et les prélèvements qu’elle implique. Parallèlement à la brucellose, la fièvre Q sera recherchée via des prises de sang et des écouvillons vaginaux pour toute femelle qui avorte. Pour encourager les déclarations d’avortements, le dépistage de la fièvre Q n’induira pas de frais pour l’exploitant, ni de sanction en cas de résultat positif.

La mise en œuvre dépend de la standardisation des tests de laboratoire

Pour l’instant, les méthodes de diagnostic de la fièvre Q ne sont pas encore validées (Elisa et polymerase chain reaction en temps réel). Le laboratoire national de référence de l’Anses-Sophia Antipolis, les fabricants de réactifs et les laboratoires départementaux intégrés au dispositif pilote travaillent conjointement pour mettre au point des gammes-étalons, optimiser les techniques analytiques et harmoniser l’interprétation des résultats.

L’entrée en vigueur du plan de surveillance est prévue d’ici à la fin de l’année 2011. Le feu vert des prélèvements sur le terrain sera donné dès la validation effective des outils diagnostiques.

• 1 La DGAL a établi une préliste de 28 départements pressentis pour entrer dans le protocole de surveillance de la fièvre Q (consultable dans la note de service du 23/5/2011).

• 2 Direction générale de l’alimentation.