La crise financière actuelle inquiète « un peu » la moitié des vétonautes

La crise de l’Euro menace de s’étendre, les États-Unis ont vu leur note dégradée par l’agence de notation Standard & Poor’s, les bourses mondiales ont clôturé régulièrement à la baisse durant le mois d’août. Voilà les ingrédients d’une nouvelle crise financière ! Crise face à laquelle près de 80 % des vétonautes se disent inquiets (un peu ou beaucoup) et pour le reste, pas inquiets du tout, ou alors fatalistes ! Même tendance qu’au niveau national, donc. Harris Interactive a en effet réalisé un sondage pour Le Parisien, publié le 11 août dernier afin de mesurer la perception des Français sur la situation financière mondiale. Quelle que soit leur caté­gorie socioprofessionnelle, il révèle que 79 % des sondés sont inquiets des conséquences qu’elle pourrait avoir en France, et près d’un tiers (29 %) disent même ressentir une forte inquiétude. Plus des deux tiers (67 %) sont également soucieux quant aux répercussions possibles sur leur vie quotidienne (dont 21 % très inquiets).

Face à la crise financière et à la dette publique, le Premier ministre François Fillon a présenté le 24 août dernier le plan de réduction des déficits pour la France, qui devrait permettre d’économiser 1 milliard d’euros en 2011 et 11 milliards en 2012. Parmi les mesures du plan de rigueur annoncées figuraient notamment une réduction des niches fiscales, dont la révision des taxations sur les plus-values immobilières (hors résidence principale), la création d’une taxe de 3 % (jusque fin 2013) sur les très hauts revenus (au-delà de 500 000 € annuels), une modification des règles concernant l’impôt sur les sociétés (dont une réduction des facilités de report des déficits), une hausse des prélèvements sur les revenus du capital (de 12,3 à 13,5 %), une modification du régime des heures supplémentaires, désormais intégrées dans le calcul général des allégements de charges, ou encore une taxation supplémentaire sur l’alcool, le tabac et les sodas sucrés.

Ces mesures ont suscité de lourds débats, ce qui a conduit le gouvernement à en amender certaines. Ainsi, la suppression de l’exonération de la taxation des plus-values immobilières pour les résidences secondaires détenues depuis plus de 15 ans, qui devait rapporter 2,2 milliards d’euros en année pleine, a été abandonnée comme prévu, au profit d’une exonération au-delà de 30 ans avec un abattement progressif à partir de la cinquième année de détention. Une taxation des nuitées d’hôtels quatre étoiles et plus (à hauteur de 2 %), destinée à compenser l’abandon de la hausse de la TVA de 5,5 à 19,6 % sur les parcs à thèmes qui avait été envisagée, a, en revanche, été votée. Reste à attendre la suite…